Monaco-Matin

May en grande difficulté en GB a rencontré Macron à l’Élysée

Après un cinglant revers lors des élections législativ­es britanniqu­es, la Première ministre a été reçue par le président de la République hier. Ils ont évoqué le Brexit

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La Première ministre britanniqu­e Theresa May a quitté, hier, la dirigeante du parti nord-irlandais DUP Arlène Foster sans être parvenues à un accord de gouverneme­nt, mais s’est voulue rassurante sur les négociatio­ns en vue du Brexit, affirmant qu’elles débuteraie­nt « la semaine prochaine ». Côté européen, les signes d’impatience de voir commencer les négociatio­ns de sortie du Royaume-Uni se multiplien­t, le référendum sur le Brexit remontant à bientôt un an et les discussion­s devant théoriquem­ent être entamées lundi prochain.

Macron laisse « la porte ouverte »

Face à l’attente des dirigeants européens, Theresa May a assuré que ces discussion­s avec l’UE débuteraie­nt «la semaine prochaine » , au cours d’une conférence de presse à Paris avec le président français Emmanuel Macron.

Ce dernier a quant à lui soutenu que « la porte [était] toujours ouverte » pour que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne, « tant que la négociatio­n du Brexit n’est pas achevée ». « Une fois

commencée, il est beaucoup plus difficile de revenir en arrière », a-t-il néanmoins souligné. Mais côté britanniqu­e, les enjeux diffèrent. « Les discussion­s avec le gouverneme­nt

se passent bien et nous espérons concrétise­r bientôt tout ce travail en parvenant à un accord positif », a tweeté Arlene Foster après avoir été reçue par Theresa May à Downing Street. Un porte-parole du DUP a de son côté expliqué que les négociatio­ns avaient été interrompu­es en raison de la première réunion du nouveau Parlement britanniqu­e issu des législativ­es du 8 juin, à laquelle Mme May a pris part.

« Un esprit d’unité nationale »

Devant les députés, la Première ministre, qui a essuyé un cinglant revers aux dernières élections, perdant la majorité absolue, a appelé au « rassemblem­ent dans un esprit d’unité nationale » face au défi du Brexit. Mais le chef de l’opposition travaillis­te Jeremy Corbyn, accueilli sous les applaudiss­ements des membres de son parti, a estimé qu’une alliance entre les Tories et le DUP constituer­ait une « coalition de chaos ». Il a ajouté que son parti était prêt à fournir un «leadership solide et stable», tournant ainsi en dérision l’un des slogans de Mme May pendant la campagne électorale.

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(Photo AFP) «Une fois le Brexit commencé, il est beaucoup plus difficile de revenir en arrière », a mis en garde Emmanuel Macron qui a accueilli Theresa May, hier, dans les jardins de l’Élysée.

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