La possibilité d’enregistrer à Monaco à destination de Londres ou Dubaï
Désormais actionnaire de la Société des Aéroports de la Côte d’Azur, la Principauté va pouvoir travailler, entre ses murs, à l’optimisation de la desserte entre l’aéroport de Nice et son héliport. « On a déjà pris un certain nombre de mesures pour fluidifier les liens entre l’aéroport et l’héliport mais on va intensifier encore ces mesures (...) Moins il y a de rupture de charges, plus on gagne de temps, et plus une femme ou un homme d’affaires est satisfait de son déplacement. » Le but : faire de Monaco une destination à part entière lors de la réservation d’un vol business. « Cet investissement est stratégique car, demain, si j’ai envie de faire Monaco-Paris, Monaco-Londres ou Monaco-Dubaï, j’enregistrerai à l’héliport de Monaco et, de la manière la plus fluide possible, je prendrai l’avion à Nice pour l’une de ces destinations. Dans l’autre sens également. C’est une forme de souveraineté pour nous de dire : ce vol c’est un Monaco-Londres. » Impossible pour autant de chiffrer le flux de passagers dès aujourd’hui. « C’est un travail qu’on va devoir envisager mais qui est plus de la responsabilité
de l’aéroport et de son plan de développement. Mais nous nous inscrivons dans ces plans. Il faut faire en sorte qu’il y ait de plus en plus de voyageurs sur les lignes régulières Monaco-Nice à partir de l’héliport. » Alors embouteillages en prévision sur le tarmac de Fontvieille ?
Un changement de nom de l’aéroport « pas d’actualité »
La stratégie s’inscrit en tout cas dans celle d’acquisition des ports de Vintimille et Beaulieu. « Tout ce qui est infrastructure aujourd’hui est un moyen pour l’État monégasque de diversifier ses investissements. A Monaco, l’État a participé à l’augmentation de capital de la SBM et au développement d’infrastructures comme les écoles, le nouvel hôpital ou encore les logements domaniaux. Mais il est important, vu l’exiguïté du territoire, de regarder aussi des infrastructures, tout autour de nous, qui participent à notre vitalité et à notre développement économique. Les infrastructures c’est l’avenir d’un État et d’une région. » Et visiblement, la mariée est belle. «L’activité commerciale se porte de mieux en mieux à l’aéroport où les boutiques des terminaux ont été refaites. C’est un positionnement haut de gamme, avec une clientèle internationale, qui correspond très bien à la clientèle de Monaco », estime le conseiller de gouvernement qui, en revanche, botte en touche sur la question du changement de nom – un temps évoqué – de l’aéroport. «Monte-Carlo» derrière «Nice» sur la devanture ? « Ce n’est pas du tout d’actualité aujourd’hui. Tout ce qui va dans le sens d’une meilleure intégration est souhaité par la Principauté après, jusqu’où ça va dans la dénomination de l’aéroport, ça ne me regarde pas en tant que ministre des Finances. »