Monaco-Matin

Rosier Rochas : au nom du père

Sophie Rochas, la fille du parfumeur, a inauguré un rosier qui porte le nom de son père. A Monaco, en raison des liens qui unissent la famille princière à la sienne

- PROPOS RECUEILLIS PAR LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

La fille du célèbre couturier parfumeur Marcel Rochas a inauguré jeudi un rosier à son nom. Une fleur symbole de féminité et de grâce, mais aussi et surtout un symbole fort. Une conjonctio­n de ce que certains appellent le hasard, mais qu’elle appelle des rencontres. Une plante qui répand un parfum semblable à Rose, de Rochas, que son père a créé quand elle avait 5 ans.

Les fleurs de ce rosier dégagent un parfum particulie­r. Est-ce vraiment le même que celui du parfum de votre père ? Ce n’est pas exactement le même que Rose. C’est plutôt la mémoire que j’en ai. D’autant plus que c’est le seul parfum qui a disparu de l’Osmothèque de Versailles. C’est donc plutôt un parfum d’amour, le parfum de la mémoire d’un père.

Comment parvient-on à diriger la création en fonction du parfum ? C’est un clin d’oeil du destin, une succession de rencontres. En fait ce rosier existait déjà dans la pépinière de l’obtenteur Delbard. Ma mère l’avait déjà rencontré dans les années soixante-dix pour créer une rose, mais le projet n’avait pas abouti. Quand je suis tombée sur le rosier présenté aujourd’hui, je l’ai choisi pour sa forme, sa couleur, mais aussi et surtout pour son parfum. Initialeme­nt il s’appelait « froufrou ». D’ailleurs il ressemble à une robe que mon père avait créée. Je dois avoir un ange gardien quelque part, car j’ai trouvé très exactement ce que je cherchais.

Pourquoi avoir choisi de Là non plus, ce n’est pas un hasard. Il y a des liens anciens entre la famille princière et les Rochas. À la demande du prince Rainier, ma mère avait organisé ici le bal du centenaire en 1966. Au début des années soixante-dix, j’ai moimême eu la chance de rencontrer la princesse Grace, avec qui des liens forts sont nés. J’ai ensuite connu ses enfants quand ils faisaient leurs études à Paris. Quand je suis venu dédicacer mon livre ici il y a deux ans, Gilles Muzas m’a emmené découvrir la roseraie Princesse-Grace. Et l’idée a germé de créer ma propre rose, qui ne pourrait être dévoilée qu’ici. Vous avez remis un prix à la Fondation du Prince Albert II. Pourquoi ce choix ? C’était une surprise. Ma jeune fondation, créée en 2016, a pour objet de favoriser tous les projets innovants dans la culture, la santé et l’environnem­ent. J’ai toujours été très impliquée dans la défense des eaux, douce ou salée. C’est encore un point commun avec le prince Albert II. Il me semblait donc évident de décerner à sa fondation le tout premier prix de la Fondation Sophie Rochas, accompagné d’un chèque de 5 000 euros.

Des liens très forts sont nés avec la princesse Grace ”

 ?? (Photo Eric Ottino) ?? Sophie Rochas tenait à inaugurer sa rose là où l’idée de la création lui est venue, ici à Monaco.
(Photo Eric Ottino) Sophie Rochas tenait à inaugurer sa rose là où l’idée de la création lui est venue, ici à Monaco.

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