Monaco-Matin

« Pas là pour piéger les cavaliers »

- L.I

Luc Musette est le chef de piste du Grand Prix de Monaco depuis  ans. Véritable chef d’orchestre, il est celui qui conçoit et imagine les parcours. Le Belge, « né dans une famille de cavaliers », raconte ce rôle si important.

Luc, parlez-nous de cette piste monégasque…

C’est une piste plus petite que la moyenne ( m) dans un cadre vraiment exceptionn­el au pied du Palais Princier. C’est un challenge encore plus important pour moi. Il faut réfléchir un peu plus longtemps que d’habitude (rires). Il faut essayer d’espacer les obstacles, donner l’impression que la piste est plus longue qu’elle ne l’est vraiment. Vous devez trouver le juste équilibre entre spectacle et sécurité des chevaux... Exactement. La responsabi­lité est énorme. Ce n’est pas comme au ski par exemple où les ouvreurs peuvent demander à changer le parcours. En équitation, il est quasiment définitif, donc il faut faire très attention. Il faut rester dans la décence. Nous ne sommes pas là pour piéger les cavaliers. Une chute peut avoir d’énormes conséquenc­es. La sécurité est notre première priorité. Comment décidez-vous du parcours ? Avec l’expérience, je le fais plus naturellem­ent. Ça peut prendre  minutes comme une semaine. On part d’une feuille blanche. Il y a énormément de données à prendre en compte : la qualité du plateau, l’heure des compétitio­ns, les conditions météo… On s’affaire surtout à proposer un circuit ouvert à tous les types de chevaux, qu’ils soient grands et puissants ou petits et agiles. C’est une remise en question perpétuell­e. Parfois, on se trompe. Il faut savoir l’accepter.

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