KM DU CIRCUIT PAUL-RICARD Vincent Abril en Bentley ‘‘intercontinentale’’
Pilote officiel de la firme anglaise depuis 2016, le Monégasque met les bouchées doubles cette saison en enchaînant des courses en Europe et aux Etats-Unis
Les voyages forment la jeunesse, paraît-il... Sans doute que Vincent Abril en sait quelque chose. Débutée dès le février aux antipodes, sur la piste des Heures de Bathurst (Australie), la deuxième saison du pilote de ans dans le camp Bentley-M Sport le voit en effet jouer à saute-mouton avec l’océan Atlantique. « L’opportunité de disputer le nouveau championnat américain SprintX en parallèle du double programme Blancpain GT Series (Sprint et Endurance, ndlr) m’a fait enchaîner les allers et retours presque sans relâche au printemps », raconte le Monégasque d’adoption rencontré hier après-midi trois heures avant le départ des Km du circuit Paul-Ricard, la très étoffée manche française de l’Endurance Cup ( GT sur la grille) qui devait couronner ses vainqueurs aux douze coups de minuit. « Multiplier les voyages longue distance, c’est un peu éprouvant, mais je ne me plains pas! Au contraire, cette expérience partagée avec deux équipes et pas moins de quatre coéquipiers s’avère très instructive, très enrichissante. » Alors que la mise à feu de sa course à domicile se profile droit devant, le partenaire de l’Espagnol Andy Soucek et du Belge Maxime Soulet, avec qui il partage le volant de la Bentley Continental numéro partie du
rang, vous invite à suivre sa trajectoire... intercon- tinentale.
En Europe : « Des courses propres »
« Après le titre Sprint Cup décroché en 2015 avec Maxi Buhk et la Continental du team HTP Motorsport, c’est vrai que j’espérais franchir un nouveau palier en devenant pilote officiel Bentley. L’an dernier, je pense que nous aurions pu gagner quelques courses en Endurance mais cela n’est pas arrivé.
Même si le podium s’est refusé à nous, j’ai beaucoup appris et progressé en cours de saison. De quoi décider logiquement de prolonger l’aventure avec l’équipe M-Sport. Pour 2017, décision a été prise de remanier les équipages. Piloter la ‘‘7’’ en Sprint (associé à Steven Kane) et la ‘‘8’’ en Endurance ne me pose pas de problème. Je trouve ce challenge intéressant, car on travaille des deux côtés du garage. Ça donne une vision globale... et ça me permet d’occuper seul actuellement la place de meilleur pilote Bentley au classement provisoire des Blancpain GT Series (4e, 49 pts). Soit dit en passant, ce petit défi perso me tient à coeur. J’espère rester devant jusqu’au bout ! Pour cela, il faut continuer à accomplir des courses « propres ». La Continental vient d’entamer sa quatrième saison. Face à des rivales plus récentes, Lambo, Mercedes, Audi, elle a encore son mot à dire comme l’ont démontré les deux podiums obtenus à Misano. Bien sûr, on espère que ceux-ci ne resteront pas sans lendemain. Moi, maintenant, je regarde surtout les 24 Heures de Spa. La lutte au sommet s’annonce grandiose, là-bas. Et nul doute que nous aurons une belle carte à jouer. »
Aux États-Unis : « Un autre monde »
« Courir un jour aux EtatsUnis, évidemment, j’en rêvais ! J’ai donc sauté sur l’occasion quand celle-ci s’est présentée au printemps. Le
SprintX est un nouveau championnat disputé par équipage de deux pilotes qui se déroule dans le cadre du Pirelli World Challenge. J’ai ainsi intégré le team chinois Absolute Racing conduit par Ingo Matter et Fabien Fior. Ce dernier est originaire du Gers. Il y a d’ailleurs plusieurs mécanos français. Voilà, le courant est tout de suite bien passé entre nous, notamment avec Adderly Fong, mon coéquipier. Je me suis vite senti à l’aise. Làaussi, on arrive à tirer notre épingle du jeu malgré une concurrence féroce. Il reste cinq courses devant nous. J’espère en gagner une. C’est jouable à la régulière. Le top 3 final aussi. Mais je suis surtout content de découvrir un autre monde. J’adore ces circuits à l’ancienne, sans dégagements, qui ne pardonnent pas le moindre écart. Même chose pour l’ambiance relax, et ce public de connaisseurs, de passionnés. Finalement, mon seul motif de contrariété, pour l’instant, c’est de ne pas avoir pu en profiter pour aller voir un match de basket NBA ! »