Migrants: soutien des au plan pour aider l’Italie
Les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne, réunis à Tallinn, ont apporté hier leur soutien au plan d’action présenté en urgence par la Commission pour venir en aide à l’Italie, débordée par les arrivées incessantes de migrants sur ses côtes. «L’Italie n’est pas seule et n’aura pas à agir seule », a promis le ministre estonien Andres Anvelt, dont le pays occupe la présidence tournante de l’UE. Depuis une semaine, Rome multipliait les appels à l’aide, exhortant ses partenaires européens à apporter une «contribution concrète » pour tenter d’endiguer le nombre d’arrivées de migrants, presque tous partis de Libye pour une périlleuse traversée de la Méditerranée. Environ 100 000 migrants sont arrivés en Europe depuis janvier par la Méditerranée, dont plus de 85000 ont débarqué en Italie, selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations.
« Code de conduite » pour les ONG
Si aucune nouvelle mesure n’a été annoncée hier – le format « informel » de la réunion n’appelant pas à des conclusions officielles –, les 28 ont tout de même soutenu le «plan d’action» présenté mardi par la Commission européenne, deux jours après une rencontre à Paris entre la France, l’Allemagne, l’Italie et la Commission. Les engagements pris envers la Libye seront accrus, ainsi qu’avec les pays d’origine ou de transit des migrants. Les ministres ont également « salué » l’initiative italienne d’un « code de conduite » des ONG qui se lancent dans des missions de sauvetage, une activité qui doit être réalisée « dans un cadre de règles auxquelles il faudra adhérer». « C’est l’Italie qui fera la proposition en collaboration avec la Commission européenne, en écoutant naturellement les ONG », a expliqué le ministre italien Marco Minniti. En parallèle se tenait, hier à Rome, une réunion des ministres des Affaires étrangères d’Europe et d’Afrique directement concernés par le phénomène, en une sorte de versant diplomatique de la réunion de Tallinn. En présence de hauts responsables des Nations unies et de l’OIM, les participants ont évoqué des pistes pour bloquer le flux des migrants avant même leur arrivée en Libye : contrôles plus efficaces aux frontières, investissements en faveur des jeunes et des femmes dans les pays d’origine, et une meilleure politique de retours.