Tous ensemble pour la sauvegarde des eaux
Le troisième forum méditerranéen de l’eau s’est tenu hier à Monaco. Les représentants d’organismes luttant pour l’environnement ont préparé le prochain forum mondial de Brasilia
Un pilote ne quitte pas le navire pendant la tempête parce qu’il ne peut maîtriser le vent. » Cette citation de Thomas More utilisée par Bernard Fautrier, ministre plénipotentiaire et vice-président de la Fondation du Prince Albert II, lors du lancement du forum, montre bien l’état d’esprit de cet événement. L’humanité se développe à un rythme incontrôlable, avec un impact considérable sur l’eau, mais ce n’est pas pour autant que les pouvoirs publics doivent jeter l’éponge. Bien au contraire.
« Travailler tous ensemble »
Alors les représentants de multiples instances de lutte pour l’environnement s’étaient réunis hier en préparation du prochain forum mondial de l’eau qui se tiendra à Brasília en août 2018. Toutes ont un point commun, comme l’a rappelé Loïc Fauchon, président honoraire du Conseil mondial de l’eau: « Nous sommes tous des enfants, des citoyens, des amoureux de la Méditerranée ». Et s’il existe une préparation régionale de cet événement mondial, c’est que le bassin de la Grande bleue possède des particularités qui lui sont propres : une surface réduite pour un trafic particulièrement dense,
et une fréquentation touristique colossale. La présidente de l’Institut méditerranéen de l’eau, Milagros Couchoud, a également rappelé les particularismes géopolitiques qui agitent la région, avant d’ajouter : « L’eau est la même partout sur Terre, pour cela nous devons travailler tous ensemble. » Pour Miguel Garcia-Herraiz, secrétaire général adjoint de l’eau et de l’environnement au Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée, cette journée est une « opportunité
de travailler sur un agenda méditerranéen commun».
« De la croissance et des emplois »
Un travail d’autant plus nécessaire que l’eau n’est pas seulement l’élément le plus vital pour l’espèce humaine. Miguel Garcia-Herraiz a rappelé qu’elle représente aussi d’importantes «possibilités de croissance, d’emplois, et de stabilité ». Raison de plus pour s’y atteler sérieusement en ces temps de crise économique et de transition
écologique. La Principauté n’a pas attendu pour devenir un acteur majeur, voire une locomotive dans le secteur. «Le Prince Albert II nous accompagne depuis longtemps. Il est un ami de l’eau, douce ou salée et c’est suffisamment rare pour être noté. Ici la gestion de l’eau douce est exemplaire, sur cette terre où elle est rare. Nous sommes ici en terre d’excellence » a tenu à rappeler Loïc Fauchon.