“Moi, j’aime les histoires tirées d’histoires vraies”
Gaspard Périssère, élèves antibois âgé de 11 ans, s’est classé deuxième du concours national organisé par l’Association des membres de l’Ordre des Palmes académiques
Il est réservé. Pas un grand bavard. Mais lorsqu’il prend la plume, c’est une révélation. A 11 ans, Gaspard Périssère, élève de CM2 durant cette année à l’école Laval 1 à Antibes, a décroché le deuxième titre national du concours Amopa (Association des médaillés de l’Ordre des Palmes académiques) et a été récompensé au niveau départemental. Le concours « Défense et illustration de la langue française », pour les CM1 et CM2, avait pour thème : « Un nouvel élève vient d’arriver dans votre classe. Il parle peu. Avec des camarades, vous décidez de l’accueillir. Que lui ditesvous et que faites-vous pour en faire un nouvel ami ? » Diplômes et prix ont été remis à la mairie d’Antibes, en présence de Monique Apréa, présidente départementale de l’Amopa.
Quelle a été ton inspiration ? Une histoire que mon père m’a racontée quand j’avais environ six ans. C’était l’histoire de son père qui a été élevé dans les montagnes, dans une ferme. Il s’occupait avec ses parents des animaux de la ferme. Ses parents l’ont ensuite envoyé en ville, chez un oncle, pour qu’il aille à l’école. J’ai imaginé que cela a dû être dur au début ce changement de vie. Sa famille, les animaux et les montagnes lui manquaient. J’ai écrit... et voilà. Mon grandpère adorait lire, comme moi. Il est devenu ingénieur des Ponts et Chaussées...
Tu as envie d’écrire encore ? Oui. J’aime les histoires qui sont tirées de vraies histoires. Je vais essayer d’autres concours. Avec l’école ou en candidat libre, pourquoi pas. C’est ton premier concours ? Oui et non. J’ai fait un concours de mathématiques, mais il n’y avait pas de prix. Là, c’est la maîtresse qui a inscrit les élèves au concours de l’Amopa. Tu préfères les maths ? Oui. Plus tard, je veux être ingénieur aéronautique. Mais j’adore lire. Je lis tous les soirs avant de dormir. J’aime bien lire le dictionnaire, pour apprendre les mots et des encyclopédies. J’aime aussi les bandedessinnées.
Je sais que tu es un excellent musicien... Je joue du basson, depuis cinq ans au conservatoire municipal d’Antibes.
Pourquoi le basson ? C’est rare ! Quand j’étais à la maternelle, on nous a fait écouter Pierre et le loup de Prokofiev. J’ai adoré le son du basson. Mon professeur est musicien à l’opéra de Nice et vient au conservatoire. Au conservatoire aussi, il y a des concours... Non, des concerts, des auditions. On est noté. J’ai eu «trèsbien» pour le basson, pareil en solfège. Le solfège, j’aime moins, c’est difficile...
Tu étais impressionné lors de la cérémonie ? J’avais un peu d’appréhension. Au début, je n’ai pas compris que j’avais gagné. On m’embrassait, on me serrait la main. Et, puis quand j’ai entendu « deuxième au national », je me suis dit que c’était bien.
En septembre, c’est le collège. Fini l’école ! Tu tiens à remercier quelqu’un ? Oui, mes deux institutrices qui sont Madame Rodriguès et Madame Schell-Savy.