Michèle Tabarot : « Un bloc monolithique... »
«Les dix premiers jours ont été une phase de découverte logistique. Les codes de l’Assemblée sont différents de ceux des collectivités locales. Depuis début juillet, nous sommes entrés dans le vif du sujet avec beaucoup de séances. Par rapport à ce que j’ai connu comme adjoint au maire, je perçois un décalage entre ce que l’on vote et la mise en oeuvre concrète. Je suis en revanche sensible à la liberté instaurée dans notre groupe LR par Christian Jacob, qui n’a imposé aucune consigne lors du vote de la confiance. Je vais travailler en priorité sur les sujets liés au tourisme. » «Avec un parti qui y détient 350 sièges (le total REM + Modem, ndlr), l’Assemblée n’est forcément plus la même. La République en marche! y dispose des pleins pouvoirs et elle est aux ordres du gouvernement. Il y a des gens très bien parmi les nouveaux députés, mais ils vont devoir faire face à des problèmes fondamentaux sur lesquels il faudra prendre des décisions difficiles pour vraiment changer les choses. L’Assemblée doit être un lieu de débat et d’apport complémentaire. Et même si le nouveau chef de l’Etat est talentueux, il faut que l’Assemblée conserve le rôle qu’elle mérite, sans devenir une simple chambre d’enregistrement. » « Auparavant, lorsqu’on passait d’une législature à une autre, les codes restaient les mêmes. Là, on assiste à un réel changement, souligné par les appariteurs euxmêmes. Quand je vois les députés de La République en marche !, j’ai l’impression d’un bloc monolithique. Ils ne semblent pas avoir de marge de manoeuvre. Je me pose des questions sur la façon dont ils vont défendre leurs territoires et leurs convictions. Il est normal que des députés respectent une discipline de parti, mais il est important aussi qu’ils puissent être eux-mêmes et développer des idées propres.»