CHAMPIONNAT DU MONDE D’ENDURANCE (FIM EWC) Gimbert rallume la lumière
Absents des cérémonies pétillantes depuis trois ans, le Varois et ses compères Da Costa et Foray ont offert à la nouvelle Honda CBR son premier podium en Slovaquie (3e). Vivement la suite !
Nouvelle épreuve, nouvel élan ! Sur le Slovakia Ring, théâtre pour la première fois d’une manche du championnat du monde d’endurance moto (FIM EWC), le 24 juin, l’équipe Honda Racing a enfin retrouvé le chemin du podium. « On l’attendait depuis longtemps, donc ça fait du bien », savoure Sébastien Gimbert. Longtemps? Pour le moins… Voilà près de trois ans que le Varois et ses compères Freddy Foray et Julien Da Costa regardaient les cérémonies pétillantes de loin, leur victoire aux 8 Heures d’Oschersleben 2014 restant désespérément sans lendemain. Autant dire que la 3e place décrochée le mois dernier près de Bratislava derrière l’équipage GMT 94 Yamaha (D. ChecaCanepa-Di Meglio), invaincu en 2017 (voir ‘‘le chiffre’’), et la triplette du Suzuki Endurance Racing Team (Philippe-Masson-A. Cudlin), a été accueillie avec un sourire taille banane dans le coin rouge. « Contrairement à d’autres (le SERT et la structure japonaise FCC TSR Honda, ndlr) qui continuent à courir avec l’ancienne machine et développent la nouvelle en parallèle, on a choisi de lancer la CBR Fireblade 2017 dans le grand bain de la compétition directement en début d’année, avec très peu de kilomètres d’essais au compteur », explique Gimbert. « Les quelques plâtres essuyés aux 24 Heures du Mans puis à Oschersleben résultaient donc d’une prise de risque délibérée. Il s’agit d’un pari pour l’avenir. Le team Honda Endurance Racing s’est restructuré et a beaucoup bossé. Pas pour rien puisque notre travail commence à porter ses fruits... »
Suzuka et le Bol d’Or dans le viseur
Guidon en main durant l’ultime heure de course, le Fréjusien a coupé la ligne de la délivrance à 15 secondes à peine de la Suz’ championne en titre. « Maintenant que la moto est fiabilisée et le châssis réglé à notre convenance, on va pouvoir greffer des pièces destinées à accroître la performance. Croyez-moi, dans ce domaine, la marge de progression est énorme. » Oubliées, les claques à répétition... Au bout du long tunnel, la lumière a fini par jaillir. Un renouveau à confirmer lors des prochaines échéances, d’abord les 29 et 30 juillet sur la piste de la prestigieuse finale japonaise de l’EWC 2016-2017. « Aux 8 Heures de Suzuka, pendant la saison des pluies, tout est possible, on le sait. Chez eux, les constructeurs nippons mettent le paquet. La concurrence redouble d’intensité. Nous y allons avec l’ambition d’être la meilleure équipe européenne. » Au-delà se profile également le double tour d’horloge majuscule : un 81e Bol d’Or (15-17 septembre) au circuit Paul-Ricard que le régional de l’étape lorgne déjà dans son viseur. « La moto aura encore progressé et nous serons beaucoup plus affûtés qu’en 2015 et 2016 », martèle Gimbert. Ça promet !