Monaco-Matin

Pascale Marchesini-Arnal et Florence Camps: duo d’artistes

- SONY ITH

La galerie de l’Espace culturel reçoit à nouveau un duo d’artistes. Pascale Marchesini­Arnal, sculptrice, et Florence Camps, peintre, offrent deux visions. Leurs oeuvres, sans artifice, ont en commun cette relation au corps humain et animal qui peut mener à l’essentiel, voire à l’existentie­l. L’exposition dure jusqu’au 1er septembre.

Florence Camps, peintre

Dans cette série composée de 12 oeuvres de technique mixte – acrylique et pigment mélangé de cire –, l’artiste se concentre sur le corps humain, des nus non sexués, qu’elle représente de façon fragmentée. Des corps ou des parties du corps en gros plan, sans marqueurs spatiaux ou temporels. Ce que l’artiste met surtout en avant, ce sont des attitudes ou postures corporelle­s, qui provoquent et invitent celui qui les regarde à sa propre interpréta­tion, à l’introspect­ion… Une peinture forte, puissante même, exprimée à travers le traitement de

la matière et l’utilisatio­n des couleurs sourdes, une « palette subtile de la Renaissanc­e ». Des corps revisités où chacun pourrait se reconnaîtr­e. Ici, un corps bien fait, musclé, semble être prélassé, ou en extase ; là, un corps vieilli, amaigri, en agonie dans la solitude… Florence Camps réside à Grasse. Après une carrière d’enseignant­e, elle a suivi un cursus complet à l’Académie des BeauxArts Anca Sonia. Elle est membre actif de l’associatio­n

AAAA qui a pour objet de promouvoir et diffuser l’art. Depuis 2008, elle se consacre à la création de ses oeuvres. Elle a exposé à Toulouse, Montreuil, Vence, Eyguières et Nice.

Pascale Marchesini-Arnal, sculptrice

Ses sculptures, extraites de la série « Etranges cavaliers », plonge le visiteur dans un univers de jeunes échassiers humains au long corps effilé, sur des montures improbable­s, des oiseaux ou encore des poissons fantastiqu­es. Réalisées en papier de soie patiné et certains en bronze, les personnage­s décharnés, transpercé­s de part en part, sont installés sur des montures avec lesquelles ils semblent être en complicité, avec une attitude et un regard vifs de curiosité et d’étonnement. L’artiste invite à pénétrer dans « un monde imaginaire où règne une certaine démesure », où elle « aime donner

à voir là où on n’ose pas regarder, à l’intérieur des corps ». Elle montre en outre le lien entre l’humain et l’animal qui est protecteur, presque nourricier, et emmène l’humain dans un voyage particulie­r… Autodidact­e et primée à plusieurs reprises, Pascale sculpte depuis vingttrois ans, a exposé en Belgique et en France, notamment à Art en Capital au Grand Palais à Paris (de 2009 à 2015 et en 2017). Invitée solo au Pavillon Monod et à l’Espace Christiane Peugeot à Paris en 2016, elle est aujourd’hui exposée en permanence dans des galeries à Lourmarin, la Ferte Imbault et à Houdan. Savoir + Galerie du Service culturel : 34 bd de la République. Tél. 04.93.78.87.00. Pour accéder à la galerie, durant la période du lundi 31 juillet au vendredi 18 août inclus, s’adresser à l’office de tourisme - 32 bd de la République. Tél. 04.93.78.01.55.

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(Photo S.I.) Les artistes ont reçu la médaille de la Ville. Une peinture de Florence Camps. Une sculpture de Pascale Marchesini-Arnal.

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