Tram : les riverains de la rue de France pourront être relogés
La Métropole propose de reloger quatre-vingt-dix familles pour échapper aux nuisances de travaux plus importants que prévus après l’affaissement
Après l’apparition, le 4 juillet, d’un énorme trou dans la chaussée à la hauteur du numéro 90 de la rue de France à Nice, les riverains du chantier du tramway pourront être relogés. L’incident d’abord présenté par la Métropole comme « mineur et n’ayant rien d’inquiétant » nécessite des travaux de réparation plus importants que prévu. Anne Ramos, la conseillère municipale déléguée à l’Accompagnement du chantier de la ligne Est-Ouest, fait le point. Cela reste, à l’échelle de ce chantier et au regard des , km de tunnel, un incident mineur. Ce n’est pas un problème géologique, pas un effondrement du terrain. On est sur la route, on n’est pas sur du bâti. On est rentrés dans un vide qui n’a pas pu être repéré par les sondages : le tunnelier a rencontré un creux créé par l’homme et rempli par des remblais et du tout-venant. Ce n’est pas un incident mineur mais ce n’est pas non plus un méga problème.
Le géologue Éric Gilli parle de conséquences sur le long terme… M. Gilli a quand même dit énormément de bêtises tout au long du chantier… Oui. La solution pour qu’il reparte en toute sécurité est de conforter le terrain par des injections de béton. On a commencé à en faire en avant du trou qui s’est formé. Il reste m à parcourir pour sortir du tunnel. m ont déjà été complètement consolidés. Restent mètres à conforter.
Des travaux imprévus et importants ? Des travaux extrêmement bruyants, surtout. Pour ne pas prendre de retard sur le chantier et pouvoir dégager le carrefour Grosso-rue de France à la rentrée scolaire, on ramasse les travaux qui devaient durer un mois et demi sur quinze jours, du juillet au août. On va travailler h/ et jours sur . Le bruit ne sera pas toujours présent mais on veut que les gens alentours souffrent le moins possible des nuisances. On propose donc de les reloger.
Qui est concerné par ces relogements ? On a proposé des solutions de relogement aux habitants du et du , rue de France. Dans ces copropriétés, logements donnent directement sur le chantier. On estime qu’un tiers, soit une trentaine de familles, pourrait donner suite à notre proposition : quinze jours à l’hôtel pour éviter les nuisances.
Du bruit mais pas de péril ? Les bâtiments sont « monitorés », auscultés en permanence. Il n’y a pas mm de tassement sur les immeubles. Il n’y a pas de risque. Les relogements, c’est pour ceux qui le souhaitent. S’il y avait un danger, on relogerait tout le monde. C’est à la charge de la Métropole. Après, on verra avec l’entreprise.
À combien estimez-vous ce surcoût et celui lié aux travaux imprévus ? Je ne sais pas.
Envisagez-vous des dédommagements pour les commerçants du secteur ? Trois commerces sont impactés : un snack-cafetier, un primeur et un magasin de vêtements. La CCI les a rencontrés. On attend des éléments. On examinera un moyen d’identifier le préjudice et de le réparer. La Métropole les accompagnera.
La mise en service de la ligne prend-elle du retard ? Le août, on est supposés avoir terminé les travaux de confortement. Le tunnelier repartira. Il sortira du tunnel aux alentours de la mi-septembre. On a pris deux mois de retard sur ce site, mais globalement, la mise en service [de la totalité de la ligne] reste prévue au dernier trimestre .