Monaco-Matin

Règlement de compte à Vallauris: un père et son fils blessés par balles

Issues d’une famille connue du milieu du banditisme azuréen, les victimes ont rejoint, hier, l’hôpital à bord de leur véhicule criblé d’impacts de balles. Le père est entre la vie et la mort

- E. GALLIANO egalliano@nicematin.fr

Il est presque 1 heure du matin, dans la nuit de lundi à mardi, lorsqu’une Citroën C4 s’arrête devant l’entrée des urgences de l’hôpital La Fontonne à Antibes. Le véhicule est criblé d’impacts de balles. À l’intérieur un père et son fils. L’un est blessé au bras, l’autre a reçu un projectile en pleine tête.

L’une des victimes en garde à vue

Tous deux viennent d’être pris pour cible dans ce qui ressemble fort à un règlement de compte. Les enquêteurs de la police judiciaire retrouvero­nt, plus tard, pas moins de treize douilles sur les lieux du guet-apens. Les faits se sont déroulés sur les hauteurs de Vallauris, route de Grasse, dans un coin relativeme­nt isolé. C’est aux abords du centre technique de la ville de Vallauris qu’a eu lieu hier la fusillade.

Difficile de dire ce qui s’est réellement passé. Le père, âgé de 51 ans, est entre la vie et la mort. Son fils âgé de 28 ans, plus légèrement blessé, s’est montré semblet-il

bien peu disert sur les circonstan­ces de cette fusillade. À tel point que les enquêteurs ont décidé de le placer en garde à vue dès l’issue de son opération.

Il faut dire que les deux victimes sont bien connues de la police et de la justice. Le père comme le fils appartiend­raient au banditisme azuréen. L’un est déjà tombé pour trafic de stupéfiant, braquage et vols aggravés, tandis que l’autre a été poursuivi pour séquestrat­ion, port d’arme prohibé et vol à main armé.

La route de Grasse coupée pour la PJ

Ont-ils payé lundi soir le prix de leurs activités à haut risque ? Avaient-ils un rendezvous d’affaire sur cette route de Grasse qui serpente vers le vieux village de Mougins ? C’est là, à hauteur du centre technique de la ville de Vallauris, qu’a eu lieu la fusillade. Des bris de glaces en témoignent. Tout comme les nombreuses douilles percutées retrouvées sur place. Toutes seraient du même calibre 9 mm, ce qui pourrait indiquer qu’une seule arme a été utilisée. Le ou les auteurs étaient nécessaire­ment véhiculés. Ils ont bien évidemment pris la fuite. Et les enquêteurs s’employaien­t hier à retrouver leur trace. En relevant tout d’abord celles abandonnée­s sur les lieux du crime. La route de Grasse a été coupée jusque vers 10 heures du matin pour permettre les constatati­ons de la police judiciaire. Le centre technique est d’ailleurs resté fermé, paralysant les services du nettoiemen­t et des espaces verts de la ville de Vallauris. Désormais, la PJ va également s’intéresser de près aux relations de cette famille au passé judiciaire chargé qui, bien que victime dans cette affaire, semble apparemmen­t peu encline à coopérer avec les forces de l’ordre.

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(Photo Jean-Sébastien Gino-Antomarchi)

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