Une beauté dangeureuse
Durée : 1 h 46. Genre : drame.
Notre avis : De Roger Michell (GB). Avec Rachel Weisz, Sam Claflin, Holliday Grainger.
Angleterre, début du XIXe siècle. Philip (Sam Claflin), un jeune noble anglais, apprend la mort mystérieuse de son cousin en Italie, survenue peu après son mariage secret avec la jeune et jolie veuve Rachel (Rachel Weisz). Persuadé qu’elle en est à l’origine, il n’a qu’une idée en tête : venger l’homme qui l’a élevé par tous les moyens. C’était sans compter sur le charme de Rachel, dont il tombe éperdument amoureux.
L’univers mystérieux de la romancière Daphné du Maurier a souvent inspiré les cinéastes. A commencer par un certain Alfred Hitchcock qui avait porté à l’écran Rebecca puis Les Oiseaux. Toujours soucieux de varier les genres, c’est aujourd’hui Roger Mitchell, réalisateur de la comédie romantique Coup de Foudre à Notting Hill, mais aussi du thriller Dérapages Incontrôlés ou de la comédie dramatique Un Weekend à Paris, de lui prêter attention en adaptant Ma Cousine Rachel. Un thriller d’époque, mis en scène par un honnête faiseur, qui n’arrive malheureusement pas à tirer la quintessence de l’oeuvre écrite. À hésiter entre la romance et le suspens, le film oublie la nuance. Gênant lorsqu’il s’agit de provoquer le doute sur l’innocence ou la culpabilité d’une jolie femme. Mante religieuse ou veuve blessée attentionnée, Rachel Weisz passe d’un état à un autre brutalement, pendant que son partenaire Sam Claflin campe un personnage principal très faible, à la naïveté alarmante. Dans un scénario cousu de fil blanc aux longs bavardages explicatifs, la fausse love-story tourne à vide. Peu d’émotions, encore moins de frissons… Reste le décor d’une belle bâtisse et la campagne ou la côte anglaise, lieux non dénués de charme.