Véronique Sanson acclamée pour la 1re soirée des Aoûtiennes à Bandol
Un tonnerre d’applaudissements accompagne l’entrée en scène de Véronique Sanson, dans le stade Deferrarri de Bandol, transformé pour le festival des Aoûtiennes en scène gigantesque. La prestation d’une légende de la chanson française, ça se mérite! Malgré les fortes bourrasques de vent, le public était au rendez-vous, hier soir. En tout, 2 500 personnes se sont pressées dans les travées du stade bandolais, encapuchonnés dans leurs doudounes. A 22 heures, la nuit embrasse complètement la scène et le port derrière elle. Sur la colline au-dessus, les lumières des immeubles scintillent avec les projecteurs de la scène. Véronique Sanson, toute de noir vêtue, fait son entrée. Avec sa voix veloutée, elle interprète son nouvel album sorti le 4 novembre dernier, Dignes, Dingues, Donc,..., du même titre par lequel elle entame le concert. «Vous m’avez manqué pendant ces mois», déclare-t-elle à son public. Elle annonce chaque chanson avec son énergie et son entrain habituels, sa chevelure blond platine au vent.
« C’est du grand Véronique » Elle interprète notamment sa célèbre ballade Besoin de personne, saluée par les spectateurs. Des textes émouvants ou plus railleurs qui rappellent, quelque part, la poésie et le talent de Michel Berger, qui a longtemps composé pour elle. Derrière son piano, elle est survoltée, s’accorde de petits solos. Sa voix prend de la puissance, ses musiciens la suivent dans un groove survitaminé. Un répertoire varié de ses plus grands succès à ses chansons les moins connues et les plus intimes. Elle enchaîne avec Ces moments-là, son nouveau titre engagé, féministe, très rock, qui réchauffe le public. Véronique Sanson en profite pour saluer la mémoire de Simone Veil, qui l’a beaucoup inspirée, puis enchaîne avec un titre aux notes orientales pour réchauffer le stade. Les notes s’envolent, puissantes, sublimées par la voix envoûtante d’une Véronique Sanson décidément très en forme, dans son pantalon de cuir façon crooneuse. Elle vit chaque chanson avec intensité, raconte son histoire, complice avec ses musiciens. Et je l’appelle encore touche le public qui chantonne avec elle ce texte déchirant et sa mélodie au piano qui trottera encore longtemps dans les têtes. A 68 ans, la chanteuse offre un show généreux à un public ravi, scotché à ses lèvres. «Il faut que j’arrête de parler, je suis très très bavarde», plaisante-t-elle. Téléphones et appareils photos sont brandis à bout de bras pour immortaliser le moment. Le festival a encore de beaux jours devant lui : « C’est le début d’une longue aventure, pour au moins trois ans avec les Aoûtiennes», a annoncé le maire, JeanPaul Joseph, qui a inauguré le festival. «C’est le résultat d’un an de travail avec le P.-D.G du groupe Nice-Matin, Jean-Marc Pastorino ; l’équipe municipale et Jean-François Roubaud, du groupe Nice-Matin». Une soirée battue par vents et bourrasques mais surtout enchantée par une Véronique Sanson magistrale et un nouvel album à son image...
Retrouvez demain notre compte rendu du concert de M. Pokora à l’occasion du deuxième jour du festival « Les Aoûtiennes » à Bandol