Monaco-Matin

Stéphanie Fugain: «Avant tout un combat de vie»

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Fondatrice de l’associatio­n, Stéphanie Fugain est présente sur le tournage. Depuis 2002, elle se bat pour sensibilis­er le public aux dons. De plaquettes, de sang, de moelle osseuse… Un combat qu’elle mène avec force et déterminat­ion. Avec passion. Ainsi, posée sur un siège en bois du train, elle s’emporte en évoquant le retard pris dans l’Hexagone. Il ne faut, pourtant, pas s’y tromper : c’est avec optimisme qu’elle poursuit la lutte. Et un incommensu­rable souffle de vie.

Pourquoi teniez-vous à assister au tournage ? Je n’avais pas envie de faire un spot banal. On veut y donner de l’humanité, comme celle des malades. On leur donne des éléments de vie, on leur dit : « Bats-toi ! Tu vas y arriver!» L’idée, c’est: «Tu es le wagon de tête, à l’avant-garde. Nous, on est tous derrière, on te pousse.» Je suis là aussi car il y a un réalisateu­r extraordin­aire. Qui entend, voit, s’imprègne de l’histoire des malades qu’il a rencontrés.

Votre regard sur ces quinze années ? Laurette était tellement atterrée d’attendre des plaquettes sanguines. Elle qui était donneuse, ne comprenait pas… Je pense qu’on est sous-informé sur l’essentiel et qu’on n’arrive pas à imaginer qu’on peut être indispensa­ble à un malade.  % des gens se disent favorables au don, mais  % passent à l’acte. En  ans, on a informé, sur ce sujet indispensa­ble.

Et il reste beaucoup à accomplir… Il y a un travail démentiel. En termes de donneurs, la France est dernière… Et Paca, la pire région. Chaque fois que notre spot est diffusé, il y a un pic et puis… Quelque chose ne passe pas.

Pour quelles raisons ? Ça vient, je pense, de la manière dont on vit. On n’a plus le temps de rien. J’essaie d’inculquer à mes petits-enfants le fait d’être attentif aux autres, de s’intéresser. On se sent tellement bien quand on aide quelqu’un… Depuis  ans, je n’ai eu de cesse de côtoyer des malades. On me dit : « Tu ne sortiras jamais de tout ça ainsi. » Mais c’est avant tout un combat de vie. Pas de mort.

Les prochaines missions de l’associatio­n? Le mieux guérir. Il n’y a aucun traitement pédiatriqu­e contre la leucémie, première cause de mortalité infantile par maladie. Les enfants sont soignés avec des traitement­s d’adultes, très lourds pour l’organisme. Notre but est que les traitement­s donnés aux enfants ne les détruisent pas. Je travaille auprès des chercheurs, des institutio­ns. On garde nos axes : informer, soutenir la recherche mais aussi les malades et leurs familles. Mon rêve à terme, c’est de faire un long-métrage, qui parle de vie, d’amour. C’est le seul moteur.

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