LADY DI DISPARAISSAIT IL Y A 20 ANS Ses jours heureux à Saint-Tropez
Seule mais riche et convoitée, la plus célèbre divorcée de la planète choisit en juillet 97 Saint-Tropez pour s’évader du carcan royal Alors que l’on s’apprête à commémorer les vingt ans de sa disparition, retour sur cet été de rêve Avant qu’il ne se ch
Diana aurait fêté le 1er juillet dernier ses 56 ans. Mais ce que l’on commémore en cet été 2017, ce sont avant tout les vingt ans de sa disparition, la nuit du 30 au 31 août 1997, dans le fracas de l’acier brûlant et des gaz d’échappement d’une Mercedes-Benz S280, tombeau de tôles froissées du couple le plus traqué de la planète. Un cercueil sur asphalte qui revient sous les feux de l’actualité alors qu’un ouvrage pénètre dans les entrailles mécaniques de la limousine pour en extraire de glaçantes conclusions (lire pages suivantes). Avant de rejoindre le paradis des princesses adulées, retour sur un été enchanté qui finira comme celui de tous les dangers...
Accueil doré en Méditerranée
Juillet 1997, la princesse de Galles née Diana Spencer – qui n’a rien arrêté pour passer ses premières grandes vacances avec Harry et William depuis que son divorce avec Charles est prononcé – se voit proposer un séjour dans le plus exposé des villages de la planète. Son hôte n’est autre que Mohamed Al-Fayed, alors propriétaire de la chaîne de magasins Harrods. Dès son arrivée le 11 juillet en provenance de Nice, le milliardaire, vieil ami de la famille Spencer, met à disposition de Lady Di sa fastueuse villa des Canoubiers, son yacht flambant neuf, le Jonikal, et – surprise ! – son fils Dodi qu’il invite à venir le rejoindre pour lui présenter la jeune célibataire...
Entre revanche et offense royale
Manipulation pour faire pester Charles et Camilla ? Leurre destiné à rendre jaloux son ex-petit ami, le chirurgien d’origine pakistanaise Hasnat Khan ? Toujours est-il que Diana tombe rapidement dans les bras du jeune homme d’affaires égyptien. L’idylle née face aux objectifs des paparazzis fait le tour de la planète. Les « chasseurs » de l’époque parlent d’un accord tacite avec leur proie à maillot de bain léopard. « Certaines de leurs sorties étaient comme des photo-calls [rendez-vous photo, ndlr] non officiels. On sentait bien qu’elle voulait montrer son bonheur, sa métamorphose. Prendre sa revanche sur la famille royale...», interprète l’un d’eux.
Discothèque privatisée
Le premier bisou immortalisé rapporte trois millions de francs au photographe Mario Brenna. Le cliché claque telle une offense royale, à la une du Sunday Mirror, puis du Daily Mail et du Sun. On y voit Dodi et Diana, maillot de bain une pièce rose à fleurs, s’enlaçant sur le Jonikal. Dans le village, on se souvient de dîners heureux, place des Lices. Témoin d’un été où toutes les folies sont permises, cette nuit où la princesse privatise La Plage, une petite discothèque du quartier de la Ponche, pour passer la soirée seule avec ses deux fils, Dodi et leurs gardes du corps. Ils commanderont des pizzas englouties en dansant sur les tubes du moment.
Un mythe populaire
Les sorties en mer entre Cannes, Monte-Carlo, Corse et Sardaigne sont autant de rebondissements d’une love stor y, véritable pain béni pour les tabloïds d’outreManche. Las, le choc contre un pylône du pont de l’Alma au cours de ce qui était censé être leur «dernière soirée parisienne» avant le retour en Grande-Bretagne, sera le brutal point final d’une liaison livrée depuis à toutes les supputations. « Vingt ans plus tard, l’accident du tunnel de l’Alma a rejoint au firmament des mythes populaires l’assassinat de Kennedy, la résurrection d’Elvis, le suaire de Turin et la mort de Marilyn», observe l’écrivain-journaliste JeanMichel Caradec’h. Un mythe qui tricotera à la princesse Diana non pas un tapis rouge de conte de fées, mais une légende à la Jackie Kennedy-Onassis.