Les «oubliés des vacances» se jettent à l’eau à Antibes
Julien Lauprêtre, président du Secours populaire, a accompagné, hier, plus de 3000 jeunes de la région Paca pour une journée aux parcs Marineland et Aquasplash
Des décibels de joie. Hier, les parcs Aquasplash et Marineland d’Antibes ont vibré un peu plus fort. Et pour cause, pas moins de 3 085 joyeux baigneurs de toute la région Paca ont été spécialement invités par le Secours populaire à vivre un samedi hors du commun. Depuis 1979 la « Journée des oubliés des vacances », permet aux minots et à leur famille de vivre, ensemble, de nouvelles expériences. Et ainsi, d’entrer dans la plus grande manufacture : celle des souvenirs éternels. Un engagement primordial pour le président national de l’association, Julien Lauprêtre.
La « Journée des oubliés des vacances » : un moment toujours important dans l’été… Depuis la création du Secours populaire en , nous avons toujours mené une campagne pour offrir des vacances. D’abord, pour les enfants de déportés et de fusillés. Puis, pour tous ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir partir en famille. C’est bien pour cela que nos initiatives perdurent tout au long de l’année. Et cette fois-ci, toutes les régions de France jouent le jeu.
Ah oui ? Mercredi, j’étais à Deauville pour suivre les « oubliés des vacances ». Pour la première fois, les équipes de Disneyland Paris sont sorties du parc pour offrir une animation en recréant des studios de cinéma. En plus les enfants ont pu se glisser dans la peau des personnages… Il y avait une aventure de pirates où le grand trésor était rempli de bonbons ! [sourire]
Comment cette initiative a-t-elle évolué ? Au départ, nous disions juste aux gosses : prends une serviette et ton maillot de bain, on va se baigner. Désormais nous essayons d’apporter du contenu. Comme ici [il montre les toboggans du parc, ndlr ]oùles enfants profitent des attractions. On essaie d’apporter une autre dimension. Ce qui n’a pas changé c’est le fait qu’un gamin qui n’est pas parti avant le août ne partira pas. Et c’est bien pour cela que nous continuons.
Pour qu’à la rentrée ils puissent en parler aux copains... C’est ça, une journée comme celle-là, ils vont la raconter dans une rédaction comme s’ils étaient partis trois semaines à Saint-Tropez ! Ce qui est intéressant c’est aussi de voir l’impact sur le travail scolaire…
C’est-à-dire ? Au début de cette initiative, les associations et le corps enseignant nous reprochaient de n’organiser qu’une seule journée. On leur répondait que c’était par manque de fonds : s’ils veulent financer des vacances, on est preneurs ! Mais désormais ils soulignent tous l’intérêt d’une journée comme celle-ci. Notamment les enseignants qui relèvent un impact positif sur les élèves tout au long de l’année.
Vous avez vivement réagi lors de l’annonce de la suppression de la réserve parlementaire… Avec beaucoup d’émotion, oui. C’est pour cela que j’ai interpellé le président de la République à ce sujet. J’en ai parlé avec lui, je lui ai demandé de faire quelque chose puisqu’un gosse sur trois ne part par en vacances et un Français sur deux. Il faut savoir que cela prive le Secours populaire de C’est considérable.