Le caissonnier officiellement baptisé Marco-Polo
La cérémonie s’est tenue hier dans le port de Marseille, à l’emplacement où le dock flottant fabriquera les fondations de l’extension en mer. Il peut démarrer sa carrière en toute quiétude
Parce que le projet est d’envergure, que l’engin est aussi innovant qu’il est colossal, et parce qu’il s’apprête à relever un véritable défi : pour toutes ces raisons, Bouygues Travaux publics a estimé que l’occasion valait bien une petite cérémonie. Alors hier, alors que le soleil était au zénith et que la brise marine venait caresser le quai de la Digue, un prêtre a officié pour baptiser le caissonnier MarcoPolo. Ce dispositif, arrivé de Pologne par la mer il y a huit jours, fabriquera les caissons qui constitueront la ceinture extérieure de l’éco-quartier de l’Anse du Portier.
Challenge
De gigantesques blocs de béton, creux, de presque trente mètres de haut, et de quelque 10 000 tonnes. Ces énormes parpaings devront être constitués d’un béton extrêmement « serré » (de très haute densité) pour en garantir la qualité, selon les termes d’Eric Cheype, directeur des travaux en charge de ce projet. Et ensuite, les caissons devront flotter du port de Marseille Les éléments au centre du caissonnier seront montés dans le mois, et bientôt, un bout de Principauté sera coulé sur cette plateforme. jusqu’en Principauté. C’est là que réside tout le challenge, qui fait monter gentiment la pression au sein des équipes.
Ultimes préparatifs
Alors Marco-Polo a été doté d’un parrain très au fait des spécificités du dossier en la personne d’Eric Cheype, et d’une marraine habituée à faire parler du groupe Bouygues en la personne de Caroline Valentin-Bruneval, responsable de la communication sur ce projet. C’est elle qui a lancé la bouteille qui a oint l’équipement, baptisé comme un paquebot. Cette étape marque véritablement les ultimes préparatifs nécessaires à l’usage du caissonnier. À la fin du mois de septembre démarrera le coulage du premier d’une série de dix-huit caissons, qui durera neuf jours entiers, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les bons et loyaux services de Marco-Polo sur le chantier de l’extension monégasque devraient prendre fin au deuxième trimestre de 2 019.