Loi travail : les syndicats azuréens appellent à la mobilisation
Alors que le gouvernement a présenté hier midi les ordonnances censées réformer le Code du travail, des représentants syndicaux du département appellent à manifester le 12 septembre
L’histoire se répétera-telle ? Alors qu’hier midi le gouvernement a présenté à la presse les ordonnances censées réformer le code du travail, quatre organisations syndicales (CGT, FSU, Sud-Solidaires et l’Unef) ont appelé à manifester le 12 septembre, à l’échelle nationale. Le bras de fer avait duré des mois sous François Hollande et la loi travail « version 2 » s’annonce comme le premier front social du quinquennat d’Emmanuel Macron. Mouvement que les responsables syndicaux du département espèrent de grande ampleur, appelant à la mobilisation des salariés du privé, mais aussi du public, car « ils seront, eux aussi, concernés à court terme », tranche Ronan Lapierre, de la CGT-06. « L’idée est de s’emparer de la question le plus largement et le plus unitairement possible. De dire son opposition à ce projet, tant sur le fond que sur la forme », martèle son « C’est tout le salariat qui est concerné. »
secrétaire départemental Gérard Ré.
«LerêveduMedef»
« Précarisation, baisse des salaires, plafonnement des indemnités
aux prud’hommes… Le gouvernement s’apprête à réaliser le rêve du Medef », prévient Franck Gaye, secrétaire départemental de Sud-Solidaires. «Il faut lutter contre l’idée que s’il y a du chômage, c’est à cause du Code du travail, poursuit Gérard Ré. C’est l’activité qui créée de l’emploi. Pas la baisse des droits des salariés. » Et le représentant CGT de pointer, par exemple, les accords de branche, qui seraient de plus en plus mis à mal par les accords d’entreprise : « C’est du dumping social. Il suffit de plaider la baisse des commandes pour diminuer le personnel. Et ainsi baisser les prix. C’est tirer la concurrence vers le bas. »
« Le fait du Prince »
Sur la forme, ils critiquent le principe des ordonnances, «Le Code du travail est une loi. La contourner, c’est le fait du prince », s’indigne Franck Gaye. Mais surtout, ils ne digèrent pas la manière dont le texte a été construit, sans réunion collective avec les partenaires sociaux. Une première réunion multilatérale s’est tenue hier matin, pendant laquelle les textes ont été présentés. Mais les représentants n’en attendaient rien, si ce n’est qu’elle « pousse d’autres syndicats dans l’opposition », annonçait Jean-Paul Clot, de la FSU-06.