Carqueiranne : agressé chez lui et attaché, il est libéré par son voisin
À bientôt 63 ans, Patrick Fontana, commerçant bien connu de Carqueiranne, se serait bien passé de sa dernière mésaventure. Mardi soir, vers 21 h 30, et ce comme tous les soirs de l’été, Patrick tire le rideau de son affaire avant d’aller manger un morceau au village. Sur les coups de 22h30, il rentre finalement chez lui, «comme d’habitude». C’est à ce moment précis que les choses se gâtent. Rencontré hier après-midi, encore bouleversé, il raconte: «Dès que j’ouvre la porte, je vois trois gars se jeter sur moi. Forcément, j’essaye de riposter… mais face à trois types, on fait rarement le poids.»
Marqué psychologiquement
De longues minutes démarrent alors pour Patrick… «Je me suis fait rouer de coups de poing, de pied… au visage, dans les côtes, le dos, un peu partout. Comme si m’avoir passé à tabac ne suffisait pas, ces trois mecs m’ont ensuite séquestré. Quand je dis séquestré, ça veut dire qu’ils m’ont scotché la bouche et les mains. Je ne pouvais plus rien faire. J’étais pris au piège» poursuit le commerçant, avant d’enchaîner. «Même attaché, j’essayais de me débattre, et de crier comme je le pouvais. Je n’avais presque plus de souffle. Heureusement pour moi, mon voisin a fini par entendre le vacarme. Il est descendu et a même commencé à se battre avec ces trois mecs. Par chance, il a réussi à les faire fuir. Si j’ai pu être libéré, c’est grâce à lui. Je lui en suis vraiment reconnaissant.» Au lendemain de sa sale soirée, Patrick apparaissait toujours très chamboulé. Marqué physiquement, mais pas seulement. «Ce qui me fait ch**r, c’est que je ne sais même pas ce que ces gars voulaient. S’ils m’en veulent, ils reviendront… en tout cas je peux vous dire que se retrouver face à trois bonhommes armés, ça ne fait pas vraiment rire.» S’il n’a pas dormi de la nuit, Patrick est allé porter plainte, hier, au petit matin. À la suite de sa déposition, une enquête a été immédiatement ouverte par la police judiciaire de Toulon. Un suspect est même, à l’heure où nous écrivons, encore une garde à vue.