Monaco n’a pas eu à forcer
Les champions de France, bien que fortement remaniés (absence des internationaux oblige), n’ont pas eu à s’employer pour venir à bout du Nîmes Olympique, 12e de Ligue 2. Sur un terrain gras, au Louis-II, cette sortie amicale était surtout l’occasion de scruter le niveau des abonnés au banc de touche depuis le début de saison. Et deux hommes ont su saisir l’opportunité de marquer des points aux yeux de Jardim. Le premier s’appelle Guido Carrillo. Alors que le prêt de l’attaquant argentin a un temps été évoqué au cours du mercato, l’exbuteur d’Estudiantes a inscrit un doublé de la tête et offert une passe décisive à Appin. Il a rappelé qu’en dépit des arrivées de Jovetic et Keita, son profil, atypique, pouvait s’avérer précieux. Dans son sillage, alors qu’il n’entrerait pas dans les petits papiers de Jardim, Soualiho Meïté, placé au côté de Fabinho dans le 4-2-3-1 imaginé par le Portugais au coup d’envoi, a séduit par son impact et sa capacité à orienter le jeu dans le bon sens.
Traoré a beaucoup tenté
Benaglio, doublure de Subasic, a donné de la voix et s’est montré autoritaire devant Depres (26’), Vlachodimos (43’, 53’) ou Valls (62’). Devant lui, Raggi n’a pas toujours été rassurant. Sur les côtés, Kongolo retrouvait le couloir gauche après son match délicat au Trophée des champions le 29 juillet. Il n’a pas pesé offensivement et s’est fait enrhumer par la recrue nîmoise Del Castillo sur la réduction du score de Ripart (28’). Plus à son aise lorsqu’il a retrouvé l’axe en fin de partie. A droite, Touré a souffert face au percutant Vlachodimos mais a apporté offensivement (à l’instar de Mboula buteur), avec notamment un bon centre pour Carrillo (57’). Traoré, dans un rôle de soutien derrière Carrillo, a beaucoup frappé avec plus ou moins de réussite (12’, 15’, 37’, 42’). Une passe décisive sur le 31 pour Carrillo à son crédit. Jardim lui a beaucoup parlé comme lors de sa sortie du pré (83’). Il mérite des encouragements. Quant aux jeunes entrés dans la dernière demi-heure, leur rendement a été correct. Bongiovanni a tenté et Appin a scoré. N’Gakoutou et Serrano étaient bien concentrés sur leur devoir défensif et Alioui a animé le couloir droit sans s’échapper dans le duel.