LIGUE MAGNUS (PRÉPARATION) Déjà en jambes !
Les Niçois ont surpris leur monde, mi-août, en prenant la deuxième place du tournoi des Tatras à Poprad (Slovaquie), dans une compétition relevée
Réussir le premier tournoi d’une préparation n’a jamais auguré d’une saison aboutie de A à Z. Pour autant, n’importe quelle écurie ne saurait faire la fine bouche sur la dose de confiance emmagasinée après une telle performance. C’est le cas du Nice Hockey après avoir disputé le tournoi amical des Tatras, mi-août, en Slovaquie. Dans le pays d’origine de leur coach, Stan Sutor, les Niçois ont en effet creusé de solides fondations pour l’édifice 201718, qu’ils entendent bien achever dans le wagon « playoff » en championnat. Après deux succès sur les Tigers de Beyruth (D2 ALL, 3-2 tab) et Poprad (Extraliga, D1 slovaque, 6-4), les partenaires de Spelda n’ont chuté qu’après prolongation en finale (4-3) face à Kosice, autre pensionnaire d’Extraliga. Des débuts réussis et convaincants.
Ciska, nouvel atout
« Avoir rajouté une préparation à l’étranger était une chose importante, expose le coach Sutor. L’an dernier, on a manqué un peu de cohésion entre les joueurs et ce genre de stage était le meilleur moyen d’y remédier. L’hôtel où nous étions proposait de la balnéothérapie. Les joueurs ont pu se faire masser, nager, aller au sauna. Ils avaient le sourire malgré le gros travail de fond réalisé. On s’est retrouvé tous ensemble, sans les femmes et les enfants. Une vie de groupe s’est formée. Les Français n’étaient pas qu’avec les Français et les étrangers qu’avec les étrangers. On a vraiment vu un mélange pour boire des cafés, jouer aux cartes, sortir du hockey. » Le point d’orgue de ces moments de vie a pris corps au cours d’un tournoi de golf par équipes et gagné par les Aigles, le 19 août, où Jordan Draper a montré qu’il n’était pas seulement habile crosse en mains. Dans l’Est, les derniers 11es de Magnus ont bossé avec un nouveau préparateur physique. Fabien Benoit a été remplacé cet été par Martin Ciska. « Fabien a une structure personnelle qui ne lui permettait pas de se mettre davantage au service de l’équipe. Je le remercie pour son travail d’ailleurs. La raison de son départ n’est pas un problème de compétence mais de disponibilité. On s’est rendu compte l’an dernier qu’il serait bien d’avoir une présence quotidienne. Quand Fabien n’était pas là, les joueurs ne travaillaient pas de la même façon. Martin a entraîné et joué au hockey. Il a dix ans d’expérience. Il va gérer les séances vidéo. Le courant passe bien entre lui, Pascal (Margerit) et moi. Il sait rester à sa place et sera l’un de nos atouts pour la prochaine saison. Il amène autre chose que Fabien mais ses séances ne sont pas plus dures. » Un changement loin d’avoir perturbé un collectif qui a su s’attirer le respect. « Les supporters slovaques, difficiles, se demandaient ce qu’on faisait là. On est monté en estime en allant en finale. Leur regard a changé, on a vraiment représenté la France de belle manière. » Pour glaner, sans doute, la plus forte des victoires.