Monaco-Matin

À la recherche de  femmes ayant vécu la Libération

Loïc Jankowiak, un historien de 24 ans, s’est mis en quête de retrouver quatre femmes prenant la pose en septembre 1944 avec deux militaires américains, entre Castellar et Sainte-Agnès…

- THIBAUT PARAT tparat@nicematin.fr

Sur les clichés en noir et blanc, elles prennent la pause bien volontiers. Toutes pimpantes aux côtés de William et Paul, deux militaires américains de la 2nd Chemical Battalion. Nous sommes en septembre 1944, date de la Libération dans le Mentonnais. Les visages radieux feraient presque oublier les affres de la guerre. D’elles, on ne connaît que les prénoms. Marie, Juliette, Cécile et Dédé. Deux tirages exhumés par Walter Eldredge, un historien américain et spécialist­e de cette unité outre-atlantique, que Loïc Jankowiak a pu tenir entre ses mains. De là, ce graphiste aixois de 24 ans, passionné de cette période de la Libération de la Côte d’Azur, s’est lancé un défi un peu fou. Retrouver ces quatre drôles de dames et glaner leur précieux témoignage d’antan.

« Que l’une d’elles soit encore en vie »

« J’aimerais leur montrer ces deux photos, leur demander si elles se souviennen­t de ce moment. Une photo avec des inconnus, ça n’a aucun sens. J’aime retrouver les personnage­s. Ici, la photo a été prise entre Castellar, Castillon et Sainte-Agnès », détaille le jeune homme, féru Les quatre femmes posent aux côtés de William et Paul, deux militaires américains.

d’histoire. Mais Loïc Jankowiak le sait pertinemme­nt, il se heurte à un détail de poids. Le temps. Le cliché a été « capturé » il y a 73 ans et les quatre jeunes femmes semblent flirter avec la trentaine. Il s’avère alors tout à fait plausible que celles-ci ne soient aujourd’hui plus de ce monde. « J’ai espoir que l’une d’entre elles soit encore en vie , espère-t-il vigoureuse­ment. Et si je ne peux pas recueillir leur témoignage, peut-être

celui de leurs enfants ou même de leurs petits-enfants. » Un an qu’il use sans compter son temps libre pour remonter les décennies. Ces derniers jours, la magie des réseaux sociaux a permis de « médiatiser » sa quête historique. Sa bouteille à la mer, partagée des centaines de fois, lui permettra peut-être de remonter les traces de ces quatre rayonnante­s jeunes femmes. « Cette photo respire l’humanité! La guerre, c’est quelque

chose de triste. Mais il y a aussi une part de joie avec la Libération. Et ça se sent en les regardant. » Savoir + Si vous disposez de la moindre informatio­n concernant ces quatre femmes, vous pouvez envoyez un mail à contact@1stabtf.com Par ailleurs, Loïc Jankowiak est toujours à la recherche d’informatio­ns concernant les unités de parachutis­tes lors de la Libération.

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