e Festival de Deauville : Tom Cruise en ouverture
Le grand rendez-vous du septième art américain s’est ouvert, hier soir, avec l’avant-première de Barry Seal : American Traffic de Doug Liman, dans lequel Tom Cruise joue un agent double de la CIA
Toujours à la recherche du juste équilibre entre stars et cinéma indépendant, le 43e Festival du film américain de Deauville s’est ouvert hier soir avec la projection événementielle du « nouveau Tom Cruise »: Barry Seal: American Traffic de Doug Liman (The Wall, Edge of Tomorrow). L’acteur américain, qui n’a, hélas ! pas fait le déplacement pour accompagner le film, y joue un personnage réel: Barry Seal, ancien pilote de ligne qui, dans les années 80, travaillait à la fois pour la CIA et le Cartel de Medellín et fut impliqué dans le scandale Iran/Contra. Un « bon Tom Cruise », qui sortira en salles le 13 septembre... Les choses sérieuses débutent aujourd’hui avec la compétition, pour laquelle dix-sept films ont été sélectionnés… Et dont plusieurs sortiront directement en vidéo à la demande ! Deauville, dont un récent Grand Prix (99 Homes) n’est jamais sorti en salles, n’a pas les pudeurs de Cannes, où la présence en compétition de films Netflix a déclenché, en mai dernier, un miniscandale, obligeant les organisateurs à revoir leurs règles de sélection. « Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse », estime Bruno Barde, le directeur du festival normand. Nous vivons aujourd’hui une grande révolution, avec la dématérialisation et la numérisation des films, créant de nouvelles conditions économiques et artistiques de diffusion des oeuvres ». Dont acte : The Bachelors de Kurt Voelker, produit par E.Cinema.com et Sweet Virginia de Jamie M. Dagg, un film Netflix, sont en compétition alors qu’aucune sortie en salles n’est prévue.
Michel Hazanavicius président du jury
Le jury présidé par Michel Hazanavicius (OSS 117, The Artist, Le Redoutable), dans lequel siégeront notamment Benjamin Biolay, Charlotte Le Bon, Yasmina Reza et Emmanuelle Devos, devra s’en accomoder. Dans l’interview qu’il nous a accordée et que nous publierons demain, Michel Hazanavicius affirme qu’il ne fera pas de différence. Pour lui, « le rôle d’un festival c’est de choisir les meilleurs films, pas de privilégier tel ou tel mode de diffusion »... Côté paillettes, en l’absence de stars dans les films de la compétition, il faudra se rabattre sur les hommages. Seront à l’honneur cette année : Darren Aronovsky (The Wrestler, Black Swan, Noe) qui viendra présenter son nouveau film, Mother ! (en salles le 13 septembre), Laura Dern (actuellement à l’affiche de Wilson), Woody Harrelson (La Planète des singes 3), Jeff Goldblum (Jurassic Park, Independence Day, La Mouche…), Michele Rodriguez (Fast & Furious, Avatar )et Robert Pattinson. Le beau vampire de Twilight accompagnera l’avant-première normande de Good Time, un polar de Josh & Benny Safdie, que l’on a déjà pu voir en compétition à Cannes (sortie en salles le 13 septembre)...