La startup niçoise Vulog lève 17,5 M€ pour l’international
Avec cette levée de fonds, la startup niçoise, spécialiste de l’autopartage, accélère à l’international. Direction : les marchés nord-américain et asiatique. Pied au plancher
L’idée
Le marché de la mobilité partagée n’en est qu’à ses débuts et va croître fortement, estime Grégory Ducongé, CEO de Vulog. C’est la raison pour laquelle la startup niçoise, l’un des leaders mondiaux de l’autopartage, vient de lever 17,5 M€. « Afin d’attaquer les marchés sur lesquels nous sommes peu présents comme les Etats-Unis et l’Asie, notamment la Chine d’ici la fin de l’année. C’est un pays où il existe une vraie dynamique sur l’autopartage. »
Le défi
Nul n’est prophète en son pays, déplore le dirigeant. Si la technologie déployée par Vulog est utilisée à Madrid (Emov, 550 véhicules, 120 000 utilisateurs), à Copenhague (GreenMobility, 450 véhicules électriques), Vancouver (Evo, 1 250 véhicules), les pouvoirs publics en France voient l’autopartage comme un concurrent aux transports en commun alors qu’il est complémentaire. « Il réduit la place de l’automobile en ville, la pollution et améliore le pouvoir d’achat des usagers. »
L’objectif
Outre Nice où sont concentrés l’essentiel de ses effectifs et sa R&D, Vulog est présente à Toronto, Vancouver et ouvrira un bureau dans quelques jours à San Francisco. Ses projets englobent aussi l’Europe et le Canada : «LesUSAetla Chine sont des briques complémentaires qui vont nous faire accélérer », estime le dirigeant.
L’investissement
Avec cette troisième levée de fonds, Frog Capital, Inven Capital rejoignent les investisseurs historiques ETF Partners et le Fonds Ecotechnologies géré par Bpifrance. Si Grégory Ducongé est peu disert sur le chiffre d’affaires de Vulog, il l’est davantage sur ses effectifs. La startup a connu une forte progression ces deux dernières années, passant de 12 à plus de 50 salariés. Trente embauches supplémentaires devraient suivre d’ici à décembre.
Le produit
Vulog fournit une plateforme technologique à toutes sortes d’entreprises souhaitant se lancer dans l’autopartage (startups, loueurs, constructeurs automobiles, compagnies d’assurances) que ce soit en libre-service ou de station à station et en boucle. « Nous travaillons aussi avec des constructeurs automobiles pour que les fonctions de connectivité nécessaires à l’autopartage soient installées nativement dans les véhicules. Notre objectif est de simplifier la diffusion de ce mode de mobilité. » Créée en , Vulog avait lancé il y a six ans à Nice le projet Auto Bleue qui a connu un développement cet été avec Izzie by Auto Bleue : « Un projet pilote de vingt véhicules en total libreservice. Une belle expérimentation qui devrait faire de Nice la vitrine de la mobilité partagée en France. Et une opportunité pour Vulog de montrer que sa technologie est déployée là où elle est conçue. » vulog.com