Monaco-Matin

Félix Capital a 150 millions à investir

Félix Capital, le fonds d’investisse­ment lancé il y a deux ans par Frédéric Court, un Niçois basé à Londres, revient sur le devant de la scène avec encore plus d’argent à investir

- CHRISTELLE LEFEBVRE clefebvre@nicematin.fr felixcap.com

Le jeudi 6 juillet après-midi, l’acteur économique britanniqu­e a annoncé la constituti­on d’un second fonds à 150 millions de dollars. Soit 30 millions de plus que pour le premier fonds de 2015. Développeu­rs de startup dans le lifestyle numérique, cette enveloppe est pour vous. « La mode, la beauté, les voyages, le bien-être nous intéressen­t beaucoup, développe Frédéric Court. Nous investisso­ns principale­ment dans le domaine de l’art de vivre, des marques et du numérique, le digital lifestyle. » Aussi surprenant que cela puisse paraître pour un fonds londonien, la France est aujourd’hui le premier marché de Félix Capital. Le fonds y a injecté plus de 40 % du capital investi, dans des sociétés telles que La Ruche Qui Dit Oui, active dans la région niçoise.

Plus attentif à la Côte d’Azur

Pour ce second fonds, les attaches niçoises du capital-risqueur vont se faire encore plus sentir. Félix Capital a l’intention d’être particuliè­rement attentif aux projets azuréens. Des liens plus étroits s’annoncent déjà avec l’accélérate­ur Allianz qui a lui-même beaucoup misé sur le lifestyle pour son Summer batch #3. « Félix Capital se positionne à l’intersecti­on de la technologi­e et de la créativité. Là où l’Europe a des talents d’envergure mondiale», souligne Frédéric Court. Sa stratégie est d’investir dans les nouvelles marques de l’art de vivre numérique ainsi que les technologi­es qui leur sont dédiées, notamment dans les domaines du commerce et des médias.

Une offre de capital différenci­é

« Notre conviction est que le passage inévitable à un style de vie numérique favorise l’émergence de nouvelles marques et de services disruptifs, en particulie­r dans les domaines liés à la créativité, à l’art de vivre, où l’Europe a un avantage compétitif par rapport au reste du monde, et un héritage fort », poursuit le fondateur niçois. « La mission de notre plateforme est d’être un partenaire de choix pour les entreprene­urs. Nous mettons l’entreprene­ur au coeur de notre activité et lui offrons le support dont

il a besoin, en plus de nos capitaux. » Avec une approche ciblée, une stratégie d’investisse­ment thématique, un réseau internatio­nal, et

un track-record de succès, Félix capital se veut une source de capital différenci­é dans un marché où les investisse­urs ont tendance à être généralist­es. Ce fonds est dédié au financemen­t de la croissance de jeunes entreprise­s dans le secteur du numérique et des nouvelles technologi­es.

Un chèque moyen de trois millions

Le premier fonds a bénéficié à des entreprise­s comme Frichti, un restaurant en ligne à Paris, à la fois bon et bon marché, La Ruche Qui Dit Oui, la communauté qui connecte producteur­s et consommate­urs de produits frais et locaux (circuits courts), Mirakl, la solution de logiciels pour les places de marché, Farfetc, la plateforme globale pour le luxe et la mode et goop, la marque de Digital Lifestyle créée par Gwyneth Paltrow, qui combine contenu et commerce. Le chèque moyen d’investisse­ment du fonds de 2015 a été de 3 millions d’euros. Il en sera de même pour ce nouveau fonds. Pour y être accessible, trois règles : avoir un produit, une équipe et une demande qui commence à s’exprimer pour ce marché.

 ?? (DR) ?? Niçois basé à Londres depuis plus de 15 ans, Frédéric Court annonce un chèque moyen d’investisse­ment de 3 ME.
(DR) Niçois basé à Londres depuis plus de 15 ans, Frédéric Court annonce un chèque moyen d’investisse­ment de 3 ME.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco