Monaco-Matin

Voiture de police incendiée : lourdes réquisitio­ns contre les militants « antifascis­tes »

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Le parquet a requis, hier, de lourdes peines contre les neuf prévenus jugés pour l’attaque et l’incendie d’une voiture de police à Paris le 18 mai 2016, dont quatre ans de prison ferme contre Antonin Bernanos. Le procureur a décrit cet étudiant en sociologie de 23 ans, arrière-petit-fils de l’écrivain Georges Bernanos, comme « très impliqué dans des actions antifascis­tes ». Il a souligné qu’Antonin Bernanos « contestait faroucheme­nt » être celui qui frappe un policier assis dans sa voiture et fracasse la lunette arrière avec un plot métallique, lors de l’attaque quai de Valmy, à Paris, dont la vidéo est devenue virale.

Cernes sous ses yeux et couleur de son caleçon

Pour le parquet au contraire, il y a un « faisceau » d’indices qui le désignent, allant de la couleur de son caleçon aux cernes sous ses yeux, en passant par la marque de ses chaussures. Pour le ministère public, le jeune homme, qui ne «se remet pas en cause », présente « clairement un risque de réitératio­n ». En récidive égale, puisqu’il avait été condamné en 2013 pour des « violences aggravées », Antonin Bernanos risque jusqu’à vingt ans de prison, en théorie. Le parquet a demandé pour les huit autres personnes poursuivie­s des peines graduées selon leur implicatio­n dans cet événement très médiatisé, intervenu alors que montait la contestati­on contre la loi Travail. Contre trois jeunes hommes, dont Angel Bernanos, frère cadet d’Antonin, ont été requis un an d’emprisonne­ment avec sursis pour le délit de « groupement formé en vue de commettre des violences », créé en 2009 à l’initiative de l’actuel maire LR de Nice, Christian Estrosi. Les deux représenta­nts du parquet qui se partagent le réquisitoi­re, ont ensuite demandé un an de prison ferme, aménageabl­e, contre Thomas Richaud, qui a donné des coups de pied et de poing dans le véhicule. Contre Kara Brault et Ari Rustenholz, qui ont frappé le véhicule à coups de plot métallique, respective­ment deux et quatre ans de prison ferme ont été requis.

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