Monaco-Matin

LIGUE DES CHAMPIONS (GROUPE G, JOURNÉE) / MONACO - BESIKTAS Sidibé, la gauche de travers

Aligné à gauche, le latéral droit a raté son match, oubliant les replis défensifs et peinant pour apporter le soutien indispensa­ble à ses attaquants

- MATHIEU FAURE

après son match compliqué à Lyon, le Croate jouait gros. Très vite dans le ton face à Tosun (6’) et Hut- chinson (20’), il ne peut rien sur le premier but de Tosun. Sur le deuxième, en revan- che, son temps de réaction est surprenant (il est déjà au sol avant la frappe). Il ne s’est pas encore totalement rassuré mais il n’est pas aidé par sa défense.

un bon centre pour Baldé sur l’une de ses rares montées (45’) mais tellement en difficulté face à Babel pendant 90 minutes. Que ce soit dans le positionne­ment, la couverture, le duel, l’anticipati­on. Un match compliqué.

moins fort, moins impression­nant, moins solide, moins dominateur, moins aérien. Petit à petit, le Polonais effrite le trône sur lequel il s’était assis l’an dernier.

: Tosun lui donne un tour de rein d’entrée (6’) mais il se reprend bien ensuite. Il dévie la frappe de Babel (28’) et s’offre des retours salvateurs dans les pieds turcs. Le seul défenseur à la hauteur.

: très souvent arrêté sur certains replis, il se désintéres­se de Quaresma sur l’égalisatio­n. Dans son dos, Quaresma s’est régalé. Le Portugais a mis la nappe, les couverts, la bonne quille et s’est envoyé un festin de Roi. Son retour à gauche depuis quelques matches n’est pas une franche réussite. L’internatio­nal français a vécu un calvaire face à Pepe et surtout Quaresma.

Remplacé par (79’) en fin de match, trop léger pour un match d’une telle intensité.

: suspendu à Lyon, le Brésilien retrouvait son poste dans l’entrejeu où il avait pour mission de mettre un peu de densité. Il se sacrifie pour gêner Tosun (5’) mais n’a toujours pas retrouvé son rayonnemen­t internatio­nal. Parfois emprunté sur ses appuis, il se fait trop facilement éliminer

par Talisca au départ du premier but turc. Moins rayonnant et ça se ressent sur le collectif actuelleme­nt.

à l’arrêt sur certaines séquences, comme sur le but de Tosun. Comme à Lyon, il a livré une prestation très moyenne. Peu entreprena­nt avec le ballon, moins dense quand il s’agissait de presser.

en pointe à Lyon, le Sénégalais a débuté côté

droit et quand il a de l’espace il fait très mal, comme sur ce contre où il pousse Pepe à la faute en position de dernier défenseur (16’). Techniquem­ent, ses changement­s de rythme ont perturbé Besiktas pendant une mi-temps. C’est lui qui amène le but de Falcao en perforant le rideau turc. Une tête à côté (45’). Il rate la balle sur une passe en retrait de Rony Lopes (64’). En manque de rythme, il s’est éteint petit à petit. Brouillon, pas toujours bien inspiré mais l’un des rares à provoquer.

20 ans et déjà 38 matches européens en club mais ça ne s’est pas vu hier. Aligné meneur de jeu – ce qui n’est pas son meilleur poste – il a beaucoup dézoné pour tenter d’exister. Que ce soit avec ou sans ballon, le Belge a semblé perdu dans cette organisati­on tactique. Pas certain que cette copie incite Jardim à insister avec lui dans ce registre. Remplacé avant l’heure de jeu par

(57’) qui a vite trouvé des brèches. Sans doute le Monégasque le plus en jambes en ce moment. Ce qui lui vaut le banc de touche en début de rencontre…

au duel avec Pepe pendant 90 minutes, il enrhume le Portugais et bat Fabri d’un pointu sur l’ouverture du score d’un but de renard. L’équipe n’est pas la même avec ou sans lui. Cette saison, le Colombien facture déjà 13 buts et porte son club à bout de buts. Il mérite d’être mieux entouré.

moins en vue depuis un bon mois, le gaucher voit Fabri sortir son coupfranc d’une main ferme (17’). Sa seule occasion d’un match globalemen­t en-dedans de ce qu’il est capable de faire. Il ne referme pas toujours son côté pour épauler Sidibé. Il termine le match latéral gauche à la sortie de ce dernier. Il a besoin d’un déclic.

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