Philharmonique: l’accordéoniste lettone étonne
Les pianistes, violonistes, violoncellistes qui ont joué en soliste du Philharmonique de MonteCarlo sont légion. Mais les accordéonistes ! On en a entendu une vendredi soir en l’Auditorium Rainier-III. Elle venait de Lettonie. Son nom : Ksenia Sidorova. L’accordéoniste lettone étonne. Elle a l’accordéon dans la peau et la virtuosité au bout des doigts. Avec le Philharmonique, elle a interprété un concerto entendu pour la première fois en Principauté, du compositeur estonien Erkki-Sven Tüür. Admirable partition que celle-là, au miroitement orchestral incessant, parcourue de flux et reflux au-dessus desquels l’accordéon s’envole en traits virtuoses ou plane en méditations frémissantes ! Le compositeur avait fait le voyage de Tallin pour entendre son oeuvre. Il fut chaleureusement applaudi.
Un cantique créé pour les ans de règne du prince Rainier-III
L’Estonie était à l’honneur puisque le chef d’orchestre était l’un des meilleurs du pays, le jeune et efficace Mihhail Gerts. Du célèbre compositeur estonien Arvo Pärt, on entendit aussi le néo-classique Cantique des degrés. Le cantique en question appartient à l’histoire de la Principauté puisqu’il a été créé, en 1999, en la cathédrale de Monaco pour célébrer les cinquante ans de règne du prince Rainier-III. Un choeur de notre région, Camerata Appolonia, a eu le talent de le reprendre et lui redonner vie pour l’interpréter avec le Philharmonique. Que de souvenirs princiers attachés à ces harmonies venues de loin ! La soirée s’acheva sur le tourbillon des Danses
norvégiennes de Grieg. Entre Norvège et Estonie, le Philharmonique n’a pas perdu le Nord !