La coupe du monde en France et à Nice en
La France organisera la Coupe du monde de rugby en 2023, pour la 2e fois après 2007. L’Afrique du Sud et l’Irlande n’ont pas été retenues
Les pronostics ont été déjoués : la France, pourtant non recommandéepar World Rugby, a été choisie hier pour organiser en 2023 la deuxième Coupe du monde de rugby de son histoire, après celle de 2007, coiffant sur le poteau le favori sud-africain, qui a dénoncé un processus devenu « opaque » ... Les deux hommes forts de la candidature tricolore, le président de la Fédération BernardLaporte et le directeur de France-2023, Claude Atcher, avaient donc raison de se montrer optimistes. ALondres, les votants n’ont pas suivi les recommandations de World Rugby, le 31 octobre, de confier la compétition à l’Afrique du Sud, qui l’avait eue en 1995. La France accueillera donc en moins d’un an deux compétitionsmondiales majeures : à la Coupe du monde de rugby en septembre-octobre 2023 succèderont, en août 2024, les jeux Olympiques de Paris ! A l’issue d’une intense campagnede lobbying des Français - « On s’est battu comme des chiens » , a déclaré Atcher - le dossier tricolore, pourtant classé deuxième du rapport d’évaluation vi- La délégation française tout sourire après le dénouement favorable.
vement critiqué par Laporte, a convaincu les fédérations et confédérations membres du conseil de World Rugby, dès le premier tour.
voix contre à l’Afrique du Sud
Il y a ainsi récolté 18 voix
(contre 13pour l’Afriquedu Sud et 8 pour l’Irlande au 1er tour) et 24 au second, contre 15 pour l’Afrique du Sud. « Ça s’est joué à pas grandchose. La différence c’est peut-être notre expérience. 2007 a laissé un bon souvenir aux délégations. Le fait que nous soyons pays organi-
« C’est une super nouvelle pour le rugby français et pour Nice. Ça va redynamiser tout le monde. Ici, il y a un décor, un stade, un public. Il nous reste à avoir un grand club...»
« Nicemérite un tel événement. Ça va donner un gros coup de projecteur sur un rugby niçois, aujourd’hui, en pleine reconstruction. Ça peut aussi déclencher des choses et faire naître des passions. L’Allianz Riviera est un stade merveilleux pour un match deMondial. Bref, j’ai hâte d’y être. »
« Ce rendez-vous va aider le rugby régional et départemental à grandir plus vite. Il y aura un impact. Ça peut doper le rugby niçois. »
sateur de l’Euro- 2016 (de football)... les gens voient tout ça. Et puis on la chance que la France soit un pays qui plaît, ça doit jouer » adéclaré Laporte. Le président de la Fédération a ensuite entamé, avec la délégation française (dont les anciens internationaux Frédéric Michalak et Sébas- tien Chabal), une bruyante Marseillaise dans une des salles du Royal Garden Hotel.
Un camouflet pour World Rugby
Le clan sud-africain faisait lui grise mine après ce quatrième échec de suite. « World Rugby a conduit un processus exhaustif et transparent pendant quinze mois pour identifier la meilleure nation. Ce processus est devenu totalement opaque ces deux dernières semaines » ,a ainsi déclaré dans un communiqué Jurie Roux, directeur général de la Fédération sud-africaine (Saru). Il a cependant exclu de porter toute réclamation. Cette décision des votants constitue justement un camouflet pour World Rugby : pour la première fois, ses recommandations n’ont pas été suivies. Mais son président, l’Anglais Bill Beaumont, a nié toute « humiliation » . Laporte, lui, a tenu à remercier son ami Claude Atcher ( « Sans toi, nous ne serions pas là ») avec qui il a repris en main en janvier un dossier initié par la précédente direction.