« Le jazz continue à vivre »

Jean-René Palacio, directeur artistique de la SBM

Comment faites-vous votre programmation? Le principe reste le même: conjuguer l’esprit jazz dans toutes ses composantes avec des artistes reconnus et de nouveaux talents qui sont bien souvent en première partie de soirée. C’est ainsi que l’on peut intéresser le plus large public.

Pourquoi Christophe le  novembre? Parce que, comme dans le jazz qui se renouvelle sans cesse et qui se joue jusqu’au bout de la nuit, Christophe crée en permanence et fait évoluer sa musique. C’est un noctambule.

Vous programmez aussi de très grands noms de jazz? Le festival démarre effectivement avec Marcus Miller qui vient d’enregistrer un nouvel album. Cette tournée lui permet de roder ses nouveaux morceaux. Il n’y a pas beaucoup d’artistes de jazz qui, comme lui ou Chick Corea, font salle comble. Lui fait recette – et ce n’est pas péjoratif. Il a un vrai noyau de fans.

C’est un habitué de la Principauté… Il vient environ tous les deux ans. Il y a un rapport particulier entre Monaco, le Monte-Carlo Jazz Festival et Marcus Miller. Il aime beaucoup la Principauté. Il aime l’humanité des gens et est très ouvert aux collaborations. Nous avons, par exemple, fait des créations entre lui et l’orchestre philharmonique.

Quels sont vos coups de coeur? Venez à tous les spectacles! Oui, il y a des dates qui me réjouissent à l’avance: le concert du  er décembre avec la projection du film Les Triplettes de Belleville en musique live. Laurent Coulondre, musicien français, sera unmoment fort. Il y a plein de nouveaux talents… Il faut montrer au public que le jazz continue à vivre. Le grand public s’est détaché du jazz. Notre objectif est de le ramener vers de nouveaux talents. Il faut imposer la nouvelle génération et ainsi montrer toutes les facettes du jazz. La musique évolue, elle est vivante. Et la spécificité de Garnier est de créer une intimité avec les artistes dans un cadre privilégié où ils sont ravis de jouer.