Animée par Sophie Laurent, analyste du comportement
La journée de formation, demain, sera animée par Sophie Laurent, analyste du comportement spécialisée dans la prise en charge ABA pour les enfants et adolescents diagnostiqués dans le spectre de l’autisme, les retards du langage, les problèmes de comportements... Et pourtant... lorsque la jeune fille naît, les médecins vont diagnostiquer une myopie très lourde, proche de la cécité. « C’était très difficile d’aller à l’école. J’ai dû subir un nombre très important d’opérations chirurgicales. » Elle veut être psychiatre: en fac de médecine, c’est la douche froide, « on ne m’accorde pas le tiers-temps handicapé que j’avais eu jusque-là » . Retour donc dans une école privée, qui lui propose deux ans d’études en France et deux ans aux États-Unis pour obtenir un Bachelor en psycho « pour être psychologue en criminologie » . Aux États-Unis, elle découvre l’ABA lors de
stages auprès d’enfants autistes, « dès le premier jour, jeme suis sentie à l’aise, j’avais trouvéma voie » . Alors qu’on lui propose de rester et de lui offrir la fameuse carte verte nécessaire pour pouvoir travailler outre-Atlantique, Sophie Laurent préfère revenir en France. « Nous sommes en et l’ABA était inconnue en France. » Dix ans après, le bilan est amer: « Cela va très doucement, nous sommes vus comme des ennemis par les institutions en général, c’est très compliqué. » Et pourtant, en , la haute autorité de la Santé reconnaît l’ABA. « Il faut continuer et ne pas cesser de se battre » , conclut la jeune femme, qui a déjà gagné dans sa vie personnelle des combats hautement plus difficiles...