Monaco-Matin

Renault Zoe Z.E.  : aller plus loin

C’est la plus vendue des voitures électrique­s en France. Face aux nouvelles venues, elle elle reprend une longueur d’avance en augmentant considérab­lement son rayon d’action. Nous l’avons testée au quotidien.

- FRANÇOIS STAGNARO / SOPRESS

Quoi de neuf ?

Grâce à de nouvelles batteries, dont la capacité à été doublée (41 au lieu de 22 kWh), la Zoe Z.E. 40 peut parcourir jusqu’à 400 km, en théorie (norme NEDC), et 300 km dans la réalité, si l’on ne sollicite pas trop le chauffage ou la climatisat­ion. Soit 160 km de plus qu’avant. Batterie gonflée à bloc, et en fonction des précédente­s conditions de conduite, l’ordinateur de bord nous annonce 260 km d’autonomie. C’est parti pour un trajet autoroutie­r, au cours duquel nous jouons tout de même le jeu de l’écoconduit­e et calons le régulateur à 110 km/h, tout en anticipant les ralentisse­ments et les freinages. À l’arrivée, l’autonomie a chuté à 110 km, soit 150 km perdus pour un trajet réel de 125 km. Ceci s’explique par le fait que l’autoroute donne peu l’occasion de freiner - donc de régénérer la batterie -, à la différence de la ville ou de routes au relief plus prononcé. À bord Quatre adultes et leurs bagages peuvent voyager à bord de la Zoe, dans un confort très correct agrémenté, dans notre version Edition One, d’attributs inédits, comme une sellerie cuir ou une installati­on audio Bose. L’ioniseur, le capteur de toxicité d’air et la possibilit­é de mettre en températur­e l’habitacle à distance, lorsque le véhicule est branché, contribuen­t aussi au bien-être à bord. Bien sûr, tout n’est pas parfait : la position de conduite reste haute (siège non réglable en hauteur), la qualité de finition fait assez bas de gamme, et le temps de recharge sur une prise domestique (plus de 30 heures) impose de faire installer chez soi une prise sécurisée pour descendre sous les 20 heures. Mais de toutes les citadines électrique­s, la Zoe reste la plus abordable et la plus polyvalent­e.

Au volant

Le lendemain matin, sur un parcours urbain embouteill­é, nous perdons en effet moins de kilomètres d’autonomie que ceux réellement effectués. Qu’à cela ne tienne : le jour suivant, après avoir rechargé la batterie à bloc dans la borne 22 kW d’un centre commercial (notre Zoe accepte tous types de recharge), nous voilà partis pour une route de montagne, à fort dénivelé. 258 km d’autonomie au départ, 176 à l’arrivée au col, soit 82 km de moins alors que nous n’avons parcouru que 20 km. Logique, le moteur est bien plus gourmand dans les montées, comme avec un modèle essence ! Sauf qu’à la redescente, il se transforme en générateur, grâce auquel le rayon d’action remonte jusqu’à 248 km. Depuis notre départ, miss Zoe n’a donc perdu que 20 km d’autonomie, pour 40 km parcourus ! Qui a dit que l’électrique n’était pas adapté à la montagne ? D’autant que la petite Renault y démontre de belles capacités routières : comporteme­nt sain, roulis bien maîtrisé.

Côté finances

La nouvelle Zoe est proposée à partir de 23 700 euros (en version R75) et 24 200 euros (en version Q90, qui accepte la charge rapide jusqu’à 43 kW), dont on peut déduire 6 000 euros de bonus écolo et, sous condition de mise à la casse d’un Diesel d’avant 2006, une prime supplément­aire de 4 000 euros. Il faut cependant ajouter à cela un forfait de location de batteries, à partir de 69 euros par mois pour 7 500 km annuels.

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