Élie Semoun : « Je n’évite aucun sujet »
Documentaire L’humoriste est dans le documentaire coréalisé par Mireille Dumas La France en humour, sur France 3
M ireille Dumas dresse le portrait de la France au travers de ses humoristes dans un documentaire que France3diffusecesoir.Parmi lesintervenants,ÉlieSemoun, dontleone-man-showÀpartagersortenDVDle5décembre. Dans La France en humour, vous dites que l’« on est obligé de rire de tout »…
Surtout en ce moment. Il ne faut rien éviter. Moi, je n’ai rien évité dans mon spectacle : je parle de djihadisme, de pédophilie, du Front national. Ce sont des sujets a priori pas drôles, mais qu’il faut aborder. Je ne pratique pas un humour militant, mais j’aime bien aborder des thèmes qui font grincer des dents. Quel est le point de départ pour donner naissance aux personnages de vos sketchs dans À partager ? Cela peut être la politique, un reportage. Sinon, pour Mapi, une femme seule de 70 balais qui veut s’épanouir sexuellement et sentimentalement, je me suis inspiré d’un personnage des
Petites Annonces, Marinette. Dans ce spectacle, j’avais aussi envie de parler de mon fils qui, à l’adolescence, était un peu fou ; de ma famille, de mon père qui est un peu sourd, qui vient du Maroc. Je voulais faire un spectacle hypertrash, comme l’est notre société, et faire aussi quelque chose d’intime pour contrebalancer un peu. Ce dimanche 3 décembre, on vous retrouve en Guinée, partageant le quotidien des chimpanzés dans Comme un
animal, à 19 heures sur Gulli…
C’était une aventure fantastique. Je ne connaissais strictement rien aux chimpanzés. Je m’en suis aperçu en les côtoyant vraiment. Je ne savais pas que c’étaient des êtres aussi rares, aussi précieux, et aussi malins. Vous avez tourné dans la suite de Neuilly sa mère ! (sortie prévue en août 2018). Quel est votre rôle ?
Je joue Tapiro, une sorte de frimeur, dragueur, totalement superficiel. Je n’ai eu que deux ou trois jours de tournage, c’est un clin d’oeil. Je l’ai fait parce que j’étais dans le premier [il jouait un huissier, ndr] et j’aime bien Denis Podalydès, avec qui j’ai des scènes, ainsi que Djamel Bensalah, le producteur. C’est plus une histoire d’amitié. Un mot sur le film que vous envisagez de réaliser ?
Normalement, ça devrait se faire l’été prochain. C’est une comédie qui s’intitulera
Schmitt, coécrit avec Philippe de Chauveron (Qu’estce qu’on a fait au bon Dieu ?). En
fait, c’est un spinoff. Je reprends le personnage que j’interprétais il y aura bientôt vingt ans dans le film « Les Parasites », qu’il avait dirigé.