Télé-médecine : négociations en cours
Michel Salvadori, Institut ArnautTzanck : « Nous pratiquons la téléexpertise en chirurgie cardiaque, nous émettons des avis de télémédecine dans le cadre de la neurochirurgie. Aujourd’hui, on sait que la télémédecine va bouleverser la façon dont on s’adresse aux patients. Nous qui bénéficions de ressources extrèmement spécialisées, en matière de cardiologie par exemple, avons l’impression qu’il serait utile – voire urgent – de pouvoir proposer des téléconsultations à distance. Quid alors de la reconnaissance des professionnels qui vont en faire ? Quid de la tarification des actes qui vont y être associées et des outils ?» Claude D’Harcourt : «Depuis ans, il n’y a pas un projet de loi de finances de la Sécurité sociale qui ne parle de la télémédecine. Or rien ne bouge effectivement. Pourquoi ? Parce que le parlementaire a beau voter la loi, si elle ne se traduit pas par des accords conventionnels [qui tariferaient les prestations de télémédecine, ndlr], la loi reste lettre morte.» Plus rassurant : « La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a demandé au patron de la CNAM [Caisse nationale d’assurancemaladie, ndlr] d’ouvrir des négociations avec les professions concernées.» Le directeur général de l’ARS Paca se dit clairement favorable à la télémédecine : «Ilya plusieurs situations dans lesquelles cela s’impose. Pour les détenus par exemple – les extraire de l’établissement pénitentaire pour une consultation pré-anesthésiste c’est absurde ! –, en dermatologie aussi. Nous avons financé en partie des expériences mais maintenant il faut passer à la phase opérationnelle.»