La peur d’avoir peur... Psycho
Rodolphe Oppenheimer, psychanalyste, fournit dans son dernier ouvrage des conseils très concrets pour résoudre des situations douloureuses comme les peurs
Comment se remettre d’une rupture amoureuse? Comment dire oui au changement? Comment se faire des amis ? Se libérer de la peur de vieillir ? Vous vous posez l’une ou l’autre de ces questions ? Rendez-vous chez votre libraire et saisissez-vous du nouvel ouvrage du psychanalyste Rodolphe Oppenheimer, Peurs, angoisses, phobies, par ici la sortie (Ed. Marie B). Pour 15 vous trouverez (peut-être) la réponse à votre question. Disons que j’appartiens à la nouvelle vague des psychanalystes qui ne souhaitent plus abonner leur patient à vie à leur cabinet...
Qu’est-ce qui a guidé l’écriture de ce livre ? Le souhait d’être pragmatique par rapport aux maux de notre société, en évitant de recourir à des notions trop lointaines. À l’heure du tout-connecté, les gens ont besoin de réponse instantanée ; lorsque quelqu’un se présente, qu’il souffre, il faut faire en sorte qu’après chaque consultation il se sente un peu mieux.
Vous balayez un grand nombre de troubles en très peu de pages. Quid de la complexité inhérente à de nombreuses situations ? C’était ma volonté d’apporter, avec ce livre, des réponses simples, des clés pour ne pas rester enfermé dans ses certitudes, pour sortir des cordes. A titre personnel, en tant que psychanalyste, il est certain que si je peux traiter des troubles rapidement, je le fais, mais lorsque les problèmes sont plus complexes, je prends le temps nécessaire. Néanmoins, j’insiste, pour un grand nombre de personnes, la suggestion rapide fonctionne assez bien. Et il serait dangereux de faire le chemin inverse, d’aller chercher là où l’inconscient luimême ne souhaite pas qu’on vienne le voir, pour rouvrir des plaies et construire des choses plus graves que celles qui gênent. Il existe tellement de sources d’informations : médias, réseaux sociaux, amis, parents… Les gens se tournent vers l’un, l’autre, ils sont perdus. Ce comportement traduit aussi un manque de confiance en tout le monde et en tout. Ce manque de confiance en l’autre n’est rien d’autre qu’un manque de confiance en soi. Et j’essaie de redonner confiance en soi.
Votre premier conseil, c’est de prendre une feuille et un papier… Les gens ne le font plus ! Alors que c’est très intéressant. On l’utilise dans la reconstruction cognitive.
Quelles sont les peur les plus fréquentes ? La peur d’avoir peur. Ce que l’on appelle les peurs paniques comme l’agoraphobie. On retrouve aussi beaucoup cette peur de l’autre, peur d’être jugé,