Monaco-Matin

Merci Mario et ne change rien

Grâce à un nouveau but de Mario Balotelli (16 toutes compétitio­ns confondues), qui sera suspendu mercredi à Lille, Nice s’est imposé contre Bordeaux. Le voilà sixième de Ligue 1...

- VINCENT MENICHINI

C’est l’histoire d’une saison qui a tourné dans le bon sens le 29 novembre, à Toulouse, au coeur d’une rencontre qui aurait pu très mal se terminer pour l’OGC Nice, réduit à dix, mené 1-0 et 19e de L1 à ce moment précis, lorsque Walter Benitez eut l’excellente idée de repousser le penalty de Durmaz et marquer le point de départ de la « remontada nissarda ». Depuis la prouesse de son gardien argentin, le Gym ne perd plus. Mieux, il gagne tous ses matchs de Ligue 1 avec à chaque fois un but de Mario Balotelli, l’homme du renouveau, que Lucien Favre n’ose plus sortir en cours de rencontre. Logique, son attaquant l’a sauvé de la noyade, (presque) tout seul.

Favre : « La saison dernière, il jouait un match sur deux »

« La saison dernière, il ne jouait qu’un match sur deux, a analysé le technicien suisse, au moment de commenter les temps de passage hallucinan­ts de son buteur (voir page suivante). Mario est davantage dans le collectif, en fait plus dans le replacemen­t, dans les déplacemen­ts, il presse. Il revient de très loin, mais ce qu’il fait actuelleme­nt demeure très positif. » Le Père Noël du Gym se nomme toujours Mario Balotelli. Bien que suspendu à Lille, l’Italien n’est pas encore en vacances, ce qu’il n’aurait pas volé. « Non, non, demain (lire aujourd’hui, ndlr), il a entraîneme­nt. » Contre Bordeaux, c’est donc encore lui qui a offert la victoire à son équipe d’un but de renard qu’il n’a pas fêté, comme d’habitude. C’est également lui qui a rendu dingue les défenseurs bordelais par ses décrochage­s et sa clairvoyan­ce. C’est toujours lui qui a pris son avertissem­ent à la suite d’un mouvement d’humeur que personne ne lui reprochera au final. Si Nice est sixième ce matin, il le doit à une confiance retrouvée, mais surtout au talent de finisseur de sa star capable désormais d’enchaîner trois matchs en une semaine, sans que cela ne se termine à l’infirmerie. « Il va bien falloir se débrouille­r pour marquer sans lui à Lille » ,aconcédé Favre, qui a fêté cette quatrième victoire de suite le poing serré en direction de son banc, avant de se jeter dans les bras de ses adjoints et de plusieurs joueurs. Au coeur de la crise traversée par le Gym cet automne, « Lulu » a eu la force de ne pas vaciller. « Vous savez, je ne m’énerve pas souvent. Il fallait rester tranquille, je le suis resté. »

Du beau monde en attente

Parfois déroutant quand ça va bien, Favre l’a aussi été quand le bateau tanguait. Son équipe n’est pas encore redevenue aussi emballante que la saison dernière, mais elle a retrouvé de la sérénité et quelques certitudes. A la cave depuis des mois, Malang Sarr a remis de l’ordre dans sa tête et dans son jeu à un poste de défenseur axial qui sied bien mieux à ses qualités que celui de latéral. Maxime Le Marchand, lui, a stabilisé une gauche bancale, alors que Lees-Melou a enfin le loisir d’évoluer à son poste de prédilecti­on, à savoir celui de relayeur qui met en exergue sa faculté à casser les lignes et à répéter les efforts. Nice a remis le contact, alors que Seri court toujours après son pic de forme, que Plea pioche logiquemen­t en cette fin d’année compte tenu de ses blessures antérieure­s et que Saint-Maximin semble en avoir encore sous le capot. En réserve, Sneijder, Koziello, Makengo, Cyprien, Jallet ou encore Mendy se tiennent prêts, ce qui laisse penser que l’OGC Nice, bien que moins bien équipé que la saison dernière, a le « matos » pour se mêler à la lutte pour le Top 5. Il fallait, sans doute, y croire plus tôt pour espérer encore mieux. Or, compte tenu de leur entame ratée, les Niçois doivent s’estimer chanceux d’en être là après dix-huit journées, déjà. En perdition, Jocelyn Gourvennec et les Bordelais ne peuvent pas en dire autant.

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(Photo Cyril Dodergny)

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