Avec un coeur énorme...
A l’issue d’une fin de match carrément ébouriffante, les Niss’Angels, tout en combativité, sont allées cueillir hier face à Saint-Amant/Hainaut (74-72) leur troisième victoire de la saison
On ne va pas tourner autour du pot 36 ans : c’est probablement à un moment clé de la saison auquel on a assisté hier. Une sorte de match-référence. Parce que si, à la mitemps, l’affaire semblait - à nouveau pourrait-on écrire - bien mal embarquée, la suite en aura décoiffé plus d’un. Et, littéralement, fait s’enflammer une salle Leyrit, pour le coup copieusement garnie. D’une diabolique adresse sur les shoots ouverts, insolentes de précision dans le jeu, les filles de Saint-Amand avaient pourtant, dans un premier temps, permis au doute de s’insinuer dans les esprits. Jusqu’à ce que Jimmy Vérove fasse preuve, dans la gestion de ses rotations, d’une intelligence tactique assez remarquable. Ainsi et au moment où elles semblaient complètement larguées au tableau d’affichage (-12 à la pause), et plus encore comme privées de toutes solutions, les Niçoises ont su hausser le ton et mettre, sur le parquet, cette dose d’intensité et de combativité supplémentaires pour faire s’infléchir un scénario qui semblait pourtant écrit d’avance.
A l’orgueil
C’est d’abord sur un panier primé d’Alix Duchet, dont on ne dira jamais assez l’importance dans le rendement de l’équipe, que le Cavigal recollait pour la première fois au score (59-59, à 6’ de la fin). Puis c’était au tour d’Antiesha Brown de faire parler la poudre, deux fois de suite à 3 points. Offrant ainsi à son équipe l’opportunité d’y croire (69-63). Mais les Nordistes, après leur dernière sortie en Coupe d’Europe, ne l’entendaient évidemment pas de cette oreille, parvenant même à égaliser à 72-72 à une poignée de secondes du terme de cette partie. Avant de commettre, au buzzer, une faute presque inutile qui, et alors que le temps de jeu était donc terminé, offrait deux lancers-francs décisifs à cette diablesse de Brown. Laquelle, sans trembler, offrait aux siennes une troisième victoire de la saison dans cette LFB. Un scénario complètement dingue et un coach, évidemment ravi. « On a vécu un scénario vraiment fou, mais cette équipe a du coeur. Est capable de faire ce genre de choses. J’ai vu mes joueuses prendre leurs responsabilités et aller chercher au fond d’elles-mêmes les ressources nécessaires pour ne plus être les simples spectatrices de leur match. J’espère maintenant que cela va nous permettre de continuer de grandir. » Grandir, avec les Touré (sacrément percutante hier), Robert (elle aussi dans le bon tempo) et autres Cooper : juste la promesse de voir ce Cavi’ tenir bientôt le haut de l’affiche. En tout cas, on l’espère...