Monaco-Matin

Le rebond après la gifle

Hormis un match à Arnhem disputé avec une équipe B, Nice a évité la défaite sur les six matchs qui ont suivi la claque lyonnaise (0-5) et ainsi confirmé son redresseme­nt jusqu’à la 6e place

- WILLIAM HUMBERSET

Vu le contexte du match, c’est presque une victoire. » Lille et son entraîneur adjoint, Fernando Da Cruz, respiraien­t mieux mercredi soir à 22 h 40. Le tableau de stats pouvait presque laissait croire que le barragiste avait fait jeu égal avec le sixième de L1 : 51% de possession pour les Nordistes, un seul tir cadré contre trois niçois, 375 passes réussies (sur 436 tentées) contre 376 du côté des Aiglons (sur 429). De quoi rendre chèvre celui qui a pensé pendant plus d’une heure que Nice était largement supérieur au Losc. Mais l’égalisatio­n lilloise était bel et bien quasi-inespérée une heure plus tôt. Un confrère nordiste résumait l’inquiétude grandissan­te des suiveurs des Dogues à la pause. « Pourvu que Nice en reste à 1-0. S’ils marquent un second but, les supporters vont envahir le terrain et on sera encore là à minuit ! »

L’équilibre défensif, « clé du redresseme­nt »

Trop gentils ou trop fatigués, les deux se défendent, les Aiglons ont respecté ce voeu. Comme à Caen, à la mi-novembre (1-1), ils ont perdu deux points en fin de partie alors qu’ils menaient à la pause. Mais Lucien Favre n’avait pas la même analyse. « On n’a rien perdu puisqu’on n’a pas eu d’occasions ». Une façon de se contenter d’un

point quand il permet de prolonger la série d’invincibil­ité à cinq journées en championna­t. Ça se comprend tant ce scénario était difficilem­ent envisageab­le après la gifle reçue par l’OL à domicile, un mois plus tôt. Les cinq buts que Lyon avait marqués en 90 minutes,

Toulouse, Nantes, Lille (X2) et Metz les ont marqués en cinq matchs alors que Bordeaux a été muselé sur le sixième. «Onaencaiss­é moins de buts, c’est la clé de notre redresseme­nt », jugeait Lucien Favre après ce dernier match de l’année civile qui a vu Marlon

réussir son retour au détriment d’un Malang Sarr pourtant excellent contre Bordeaux. De quoi faire réfléchir le coach dans la rotation à adopter en 2018. Parce que tout n’est pas encore réglé. Le Gym concède moins d’occasions certes, mais il encaisse toujours. Du moins, à Lille, Nice a subi au minimum un but pour la neuvième fois consécutiv­e en déplacemen­t, toutes compétitio­ns confondues. La dernière fois que la défense est restée inviolée hors de l’Allianz remonte au 17 septembre, à Rennes (0-1). C’est même la seule sur les quinze voyages de cette demi-saison. Comme quoi l’équilibre reste précaire. Comme quand Balotelli n’est pas dans le secteur offensif.

Une place en balance en attaque

Sans son meilleur artilleur (16 réalisatio­ns toutes compétitio­ns confondues), Nice est clairement moins dangereux. « Il avait marqué un beau but mais on avait fait 1-1 aussi avec lui, a souhaité rappeler Lucien Favre mercredi, en référence au 8e de finale de Coupe de la Ligue. En nombre d’occasions, on n’en avait pas eues plus. Mais c’est sûr que lui, quand il en a une, il la met au fond. » Une efficacité qui fait défaut à Plea sur ses dernières sorties. Contrairem­ent à Srarfi. Le Tunisien monte en régime et pourrait bousculer la hiérarchie dans le couloir gauche en 2018 à force de multiplier les bonnes prestation­s. C’est tout bon pour l’émulation d’un groupe qui pourrait bien voir arriver un renfort sur le flanc gauche de l’attaque cet hiver.

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(Photo AFP) Tout n’est pas encore au point pour Seri et les Aiglons mais le redresseme­nt a été confirmé à Lille.

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