Cambriolage sanglant par de faux policiers au Cannet
Jeudi, à 20 h 30, des cambrioleurs déguisés en policiers s’introduisent dans une villa, tirent sur un des occupants, blessé au bras, et repartent avec cartes bleues, bijoux, téléphones et voiture
C’est un cambriolage d’une violence inouïe qui s’est déroulé dans la soirée de jeudi au Cannet à trois jours de Noël. Et qui se solde par un blessé par arme à feu. Une soirée cauchemardesque pour deux habitants, deux hommes, d’une villa cossue d’un quartier tranquille des hauteurs de la commune. Il était environ 20 h 30, route des Bréguières, quand deux individus cagoulés vêtus de tenues de policier et armes à la ceinture, sonnent à l’interphone de la villa. Ils évoquent la présence d’un individu louche dans le jardin. Sans se méfier, les propriétaires ouvrent le portillon puis la porte d’entrée. «J’ai ouvert la porte. L’un d’eux m’a poussé. Et il a tiré » témoigne le rescapé, sous le choc.
À bout portant
C’est son compagnon qui cherche immédiatement à se protéger avec le bras qui est touché. Quasiment à bout portant. La balle vraisemblablement un petit calibre transperce son avantbras gauche et érafle sa côte. Tandis qu’il s’effondre, les deux agresseurs pénètrent à l’intérieur et font entrer un troisième larron dans la maison. Le trio de malfrats réclame de l’argent. À grands cris. Il n’y en a pas ou peu. Le propriétaire, dont on soupçonne la panique, leur amène le contenu du coffre : des bijoux et des montres. Leur donne cartes bleues, téléphones et chéquier. Pendant ce temps, le blessé gît dans une flaque de sang. L’horreur. Les agresseurs finissent par quitter les lieux à bord du 4X4 BMW de leurs victimes. Et s’enfuient vers la Valmasque.
Véhicule brûlé
C’est dans ce secteur que le véhicule est retrouvé brûlé peu après. Hier matin, c’est un promeneur qui découvrira, abandonné dans la forêt, le téléphone d’une des deux victimes. Les pompiers rapidement sur place après l’agression, transportent le blessé âgé de 52 ans, ancien commerçant, à l’hôpital de Cannes. Son pronostic vital n’est pas engagé. Son bras dont l’os est très abîmé par l’impact, est opéré dans la nuit. Les polices municipales et nationales sont sur les lieux. Le parquet de Grasse a saisi la police judiciaire. La brigade de répression du banditisme a procédé aux premières constatations sur place une bonne partie de la nuit de jeudi à vendredi. En attendant des éléments susceptibles de faire avancer l’enquête. Une question est au coeur de cette sordide affaire. Pourquoi ce coup de feu dès l’entrée dans la maison alors que les habitants n’ont opposé aucune résistance ?