Octobre, le mois maudit
Dix-neuf degrés pour un 1er octobre, 32 702 spectateurs dans une Allianz surchauffée, deux équipes qui se disputent le top 5, ce Nice-OM de la 8e journée méritait bien les faveurs de la grandmesse de Canal. Galvanisés par la fessée infligée au champion en titre monégasque (4-0) et un mois de septembre traversé sans la moindre défaite (4 victoires, 1 nul toutes compétitions confondues), les Aiglons ont l’opportunité d’oublier leur début de championnat difficile (3 revers en 4 journées). Un quart d’heure suffit au scénario parfait : Balotelli claque du front durant la diffusion en clair (4’) et Seri double la mise depuis l’entrée de la surface (16’). Puis en un peu plus de vingt minutes tout s’effondre : Ocampos réduit la marque (26’), Lees-Melou se trompe de cage (41’) et Cardinale se manque sur deux frappes de Luiz Gustavo (44’, 48’). Le coup de massue est dur à encaisser. En un mois, Nice enchaîne cinq défaites derrière (Montpellier, Lazio, Strasbourg, Paris, Lazio), le coach tâtonne dans les systèmes (4-4-2, 4-2-3-1, 3-5-2), l’équipe tombe de dix places au classement (17e) et le gardien titulaire perd son rang. «Tout le monde est resté tranquille, résume aujourd’hui Lucien Favre, pourtant menacé par ses tergiversations et les mauvais résultats. On était dans l’analyse, on a retrouvé de la stabilité. Ce sont
des petits détails qui font la différence, on a provoqué la réussite »
Super Mario, le super-héros
Amorcé contre Dijon (12e j., 1-0) et quelque peu perturbé par la gifle lyonnaise (14e j., 0-5), le redressement s’est opéré en 4-3-3, avec un gaucher dans le couloir gauche de la défense (Le Marchand) et surtout un super-héros nommé Super Mario. Buteur lors de sept de ses huit derniers matchs, Balotelli a pratiquement autant marqué en cinq mois (16) que sur toute la saison dernière (17). Le retour de Cyprien, la marge de manoeuvre d’un Seri qui n’a pas encore retrouvé la plénitude de ses moyens, la montée en puissance de Sarr, Srarfi et Saint-Maximin sont d’autres arguments à faire valoir pour de nouveau accrocher l’Europe en fin de saison. Puisque l’OM (11 pts), Lyon et Monaco (14 pts) semblent déjà trop loin, ça passera par une victoire en Coupe (1). Sûrement pas par la Ligue Europa, mais pourquoi pas éliminer le Lokomotiv Moscou pour prolonger le rêve ? 1. Sauf si les 5e et 6e places de L1 deviennent européennes selon les vainqueurs des coupes.