APRÈS SON TITRE MONDIAL GAGNÉ AVEC LA FRANCE « Vraiment un autre monde »
Il y a à peine un an, Jannela Blonbou ne jouait même pas en équipe première à l’OGC Nice. A seulement 19 ans, elle vient d’être sacrée championne du monde avec les Bleues
Le sourire qu’elle arbore ne ment pas. De passage à la halle des sports Charles-Ehrmann entre deux avions, Jannela Blonbou (19 ans) a pu se rendre compte de la portée d’un titre de championne du monde. Pendant la petite heure passée sur place, la jeune et discrète arrière droite, encore sur son nuage, a mis des étoiles dans les yeux des jeunes du club mais également de ses coéquipières et des dirigeants du Gym. Malgré les nombreuses sollicitations et un timing serré, l’Aiglonne a pris quelques instants pour revenir avec nous sur cette formidable aventure. Tout en simplicité.
Jannela, pour commencer, comment ça va ? Ça va, même si je suis un peu fatiguée... (sourire)
Vous avez beaucoup fêté le titre ? Oui, pendant deux jours, à la fois en petit comité mais aussi avec plus de monde. C’était sympa.
Comment as-tu vécu cette compétition ? Déjà, au début, je ne pensais pas être là. Ensuite, j’ai été assez surprise du groupe : elles ont su intégrer les jeunes, car je n’étais pas la seule. Il y avait aussi Orlane Kanor, avec qui j’étais au pôle espoirs en Guadeloupe. Les cadres ne nous ont pas perçues comme des concurrentes, du coup, à ce
niveau, ça s’est très bien passé. Ensuite, quand on voit les meilleures nations et les meilleures joueuses, c’est assez impressionnant.
Malheureusement, tu n’as pas eu de temps de jeu... C’est sûr que c’est frustrant parce qu’on aime être sur le terrain. Voir les coéquipières jouer, ça donne forcément envie. Je m’y attendais un peu. Avant la finale, j’avais d’ailleurs dit à Orlane (Kanor) de ne pas se poser de question si elle avait un peu de temps de jeu, et c’est ce qu’elle a réussi à faire. Après, je sais que j’ai le temps. J’espère que pour la prochaine compétition je serai sur le terrain.
Avec Alexandra Lacrabère et Camille Ayglon-Saurina au même poste, tu avais
deux sacrées concurrentes à ton poste. Ah ça, c’est clair ! (rires) Qu’est-ce que ça t’a apporté de faire partie de ce groupe ? J’ai pu observer la façon dont elles préparent les matchs, leur mode de vie. J’ai pu poser des questions. C’est vrai que c’est vraiment un autre monde, elles ne font que ça. Elles avaient envie de cette médaille.
L’argent c’est beau, mais l’or c’est mieux. Quatorze ans après, c’est un grand plaisir d’avoir une médaille.
Il y a un an, quand tu débutais avec l’équipe première du Gym, si on t’avait dit que tu serais championne du monde aujourd’hui, tu l’aurais cru ? Pas du tout ! Je ne l’aurais pas cru même si on me l’avait dit il y a trois mois d’ailleurs ! C’est vrai que tout est allé très vite. Je profite de l’instant présent.
Quel va être ton objectif désormais ? Déjà, bien finir le championnat avec l’OGC Nice. Après, pendant l’été, il y a le mondial avec l’équipe de France juniors, et la préparation avec l’équipe de France A, du coup je ne sais pas. En tout cas, il faudra que je me prépare pour cette période car j’aurai des échéances importantes. Dans ton esprit, tu n’es pas encore complètement focalisée sur l’équipe de France A... On peut y être, comme ne pas y être. Du coup, je travaille pour en faire partie, et on verra.
On te sent vraiment heureuse... C’est sûr. En même temps, qui ne le serait pas ?
Tu vas pouvoir couper quelques jours quand même ? Je suis en vacances jusqu’au , je ne pars pas trop loin, à Bordeaux, car le championnat reprend dès le décembre à Metz, avec un match ensuite le janvier contre Brest, donc je n’aurai pas beaucoup de repos.
Au début, je ne pensais pas être là ”