Monaco-Matin

Monaco c’est show

Les Monégasque­s ont enchaîné une neuvième victoire consécutiv­e en battant Le Portel hier soir (-). Le spectacle a été, une nouvelle fois, au rendez-vous dans une salle pleine. La Roca Team s’envole en tête de Pro A.

- FRANÇOIS PATURLE

ANoël à Monaco, le basket fait le plein… Il est vrai que cette Roca Team fait craquer les coeurs. Bonnets verts pour les joueurs à la présentati­on, rouges sur le crâne des spectateur­s, et champagne offert à tous les fans dans le hall… Sur le parquet, on l’a vu assez rapidement : Le Portel n’était pas là pour laisser la fête se dérouler gentiment avec les cadeaux au pied du panier. Des Nordistes en mode très agressifs, à l’image du meneur Tweety Carter, visiblemen­t désireux de faire taire des détracteur­s. Porté par son scoreur US Trae Golden et sa doublette Hassell-Donaldson à l’intérieur, Le Portel a joué crânement sa chance. Combinant les défenses et profitant du coup de mou physique des Roca Boys, les Nordistes ont même jeté un froid (- 8 à 4048, 24e). Mais, sous les yeux du Prince Albert, venu en connaisseu­r, Monaco n’a pas voulu en rester là. Légèrement agacé, Mitrovic a exigé une défense tout terrain. La gestion et l’influence du meneur Aaron Craft (13 pts à 5/8, 5 passes) ont été alors remarquabl­es, autant que les rebonds, les passes et intercepti­ons de Paul Lacombe. Gerald Robinson a retrouvé ses cannes, son adresse et son trait de génie. Dans la peinture, Kikanovic, bien servi, et d’une efficacité folle (11/13), s’est replacé en mode injouable pour les Verts. Bref, Monaco a accéléré, plutôt violemment et la belle posture de l’ESSM a volé en éclat. Un 20 -7 ébouriffan­t infligé en 6 minutes (de 59-57 à 79-64) qui a rempli de bonheur les travées de GastonMéde­cin. « Onaunperdu­la lucidité à un moment, et face à une équipe du standing de Monaco, ça ne pardonne pas », a regretté Eric Girard le coach du Portel. «Maisona tenu 35 minutes face à une formation de haut standing. Ils ne sont pas nombreux ceux qui peuvent en dire autant ».

Evans, la cerise sur la bûche

Peu d’équipes, en outre, produisent un spectacle comme cette AS Monaco… A 1’30’’ de la fin, Chris Evans, quatre jours après son poster de l’année contre Hapoel Holon, est reparti pour un dunk de folie. A la passe, cette fois, Gerald Robinson, pour un alley-oop à une main sidérant de hauteur. En prime : le « hang time », ce temps d’arrêt en l’air, l’apanage des grands planeurs. Cette fois, la salle a explosé, et le Prince Albert s’est levé d’un seul bond. Et dire que le comité d’expert de la LNB n’a pas jugé bon retenir Chris Evans pour le concours de dunk du All-Star Game à Bercy. Peut-être les experts ne regardent-ils pas assez les matches de l’ASM ? Peu importe, hier soir en Principaut­é, les rues étaient plutôt désertes et la salle du Louis-II, donc, quasiment remplie. Ce leader le mérite amplement.

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(Photo Jean-François Ottonello) journée Chris Evans a remis ça avec un nouveau dunk de folie.

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