Politiquement Indiscret
Parquet antiterroriste : Ciotti satisfait et… ironique
Les élus LR azuréens se sont réjouis cette semaine de l’annonce, par la Garde des Sceaux Nicole Belloubet, de la création d’un parquet national antiterroriste, exclusivement chargé de la lutte antiterroriste sur notre territoire. Non sans quelques bémols… Eric Ciotti, qui réclamait une telle décision depuis septembre, a regretté
« le temps perdu », invitant par ailleurs à adjoindre à ce parquet national antiterroriste « une Cour de sûreté antiterroriste, compétente à la fois en matière correctionnelle et criminelle, et composée de magistrats professionnels disposant d’une solide expérience dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée ». Malicieux, le député niçois n’a pas manqué de faire remarquer que le gouvernement semble vouloir empiéter sur ses plates-bandes en proposant globalement des mesures, comme la réduction des délais de traitement des demandes d’asile, pour lesquelles lui-même a déjà plusieurs fois déposé des propositions de loi, restées sans suite. « Le gouvernement, s’amuse-t-il, vient sur le tard vers des solutions que je préconise depuis longtemps. Le principe de réalité est rude pour un exécutif qui ne pourra plus dire que je suis dans la surenchère. »
Brenier revient à la charge sur la reconnaissance faciale
De con côté, Marine Brenier a
souhaité que « cette création d’un parquet national antiterroriste s’accompagne d’une réforme de la procédure pénale, particulièrement en matière de lutte contre le terrorisme, et de l’autorisation de la reconnaissance faciale, qui permettrait aux forces de sécurité d’être plus efficaces ».
Estrosi-Sassone planche sur le logement privé
Gérard Larcher, président du Sénat, et Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, ont lancé la Conférence de consensus sur le logement. Cette initiative doit permettre d’engager une concertation sur la politique du logement, en rassemblant des élus de toutes sensibilités et des acteurs du logement, avant la présentation du projet de loi annoncé par le gouvernement pour le printemps . Dans le cadre de cette démarche, cinq réunions thématiques seront organisées au Sénat d’ici à fin janvier, dont une consacrée aux enjeux du secteur privé, pour laquelle la sénatrice (LR) niçoise Dominique Estrosi-Sassone a été chargée d’animer le groupe de travail.
Dorten déserte le Front
L’élue cannoise Catherine Dorten a annoncé cette semaine en conseil municipal son départ du Front
national. « Fidèle aux valeurs essentielles de la France, je constate l’incapacité du FN azuréen à se remettre en course et l’impotence d’un parti dont la direction préfère se séparer de ses militants plutôt que se remettre en question… », a-t-elle déclaré, avant de signifier son ralliement au Siel, le parti souverainiste et identitaire de Paul-Marie Coûteaux.
Sites djihadistes : Tabarot demande un nouveau texte
Le Conseil constitutionnel a, une nouvelle fois, censuré le texte faisant de la consultation de sites djihadistes un délit et la rendant passible de deux ans de prison et euros d’amende. Une décision que regrette la députée LR Michèle Tabarot. « L’existence d’un tel délit est un enjeu de cohésion nationale et de lutte contre l’endoctrinement et la radicalisation dont nous savons qu’une grande partie s’opère par l’intermédiaire des réseaux sociaux. Face au risque de banalisation d’un tel comportement dont nous connaissons les dangers, il y a urgence à faire réinscrire ce délit de consultation régulière de sites djihadistes dans le Code pénal. Nos démocraties ne doivent pas être faibles devant l’ampleur de la menace. La France est en guerre contre le terrorisme islamiste et nous devons doter notre arsenal judiciaire de tous les moyens pour y faire face », insiste la parlementaire azuréenne, qui a donc demandé au gouvernement de soutenir un nouveau texte introduisant cette disposition, en tenant compte des observations du Conseil constitutionnel.
Léonelli, l’anti-primaire
Il l’a dit, le répète et n’en démord pas. Pour Pierre-Paul Léonelli, président du groupe de la majorité LR-UDI à la Région, la primaire a précipité la défaite de la droite à la présidentielle. Il estime que Les Républicains doivent être en capacité de faire émerger
« un chef naturel », sans en passer par cet exercice qui accentue les fractures.
Vardon ne veut pas entendre parler de Provence
Le choix du président de la Région, Renaud Muselier, de remplacer l’acronyme Paca par la signature Sud,
Provence-Alpes-Côte d’Azur, a heurté le Front national, qui réclame un grand débat public sur le sujet. Mais la proposition émise par d’autres, dont l’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon, d’opter pour
Provence, a plus encore fait bouillir Philippe Vardon, vice-président du groupe FN à la Région. A cette évocation, le sang de l’ancien chef des identitaires de Nissa Rebela n’a fait qu’un tour : « Cela effacerait d’un coup, dit-il, à la fois la diversité et l’identité des territoires » composant la Région… « Et sur le plan de la transmission de la mémoire, comment penser que des petits Niçois (ou Dauphinois) grandissant dans une Région s’appelant simplement Provence pourraient encore faire
fructifier leur spécificité ? », s’émeut-il. Renaud Muselier a, de toute façon,
tranché. Ce sera Sud et rien d’autre.