Monaco-Matin

Auron a eu aussi ses personnali­tés politiques

Le séjour d’Emmanuel Macron dans les Pyrénées mobilise la presse. Mais bien avant lui, Georges Pompidou et Jacques Chirac avaient créé l’événement dans la neige de la station azuréenne

- CHRISTINE RINAUDO crinaudo@nicematin.fr

Georges Pompidou, président de la République, et sa femme Claude : c’était en janvier , en vacances de neige à Auron.

La station de ski de La Mongie, dans les Hautes-Pyrénées, se retrouve brusquemen­t à la une de l’actualité. Tout ça parce qu’Emmanuel Macron y est allé skier en compagnie de son épouse. Un séjour soigneusem­ent mis en scène devant une nuée de flashs, de micros et de caméras. Histoire de montrer, qu’un président de la République sait aussi prendre / / /

des vacances sportives, authentiqu­es. Normales. Comme tout le monde.

Pompidou à l’hôtel du Pilon

Emmanuel Macron n’est toutefois pas le premier chef d’État à médiatiser les pistes enneigées. Jadis, à une époque où on ne « peopolisai­t » pas encore à outrance les moindres faits et gestes des personnali­tés, des hommes politiques français ont laissé / /

leurs traces sur la neige des cimes du Mercantour. Ainsi, dans les années soixante-dix, le président Georges Pompidou était, en compagnie de son épouse, Claude, un habitué d’Auron et de l’emblématiq­ue et ultramoder­ne hôtel du Pilon. Le plus bel établissem­ent de la station, aujourd’hui démoli… Pendant que Claude et son petit-fils, Thomas, skiaient en compagnie du truculent moniteur Raphaël La skieuse Annie Famose, félicitée par Jacques Chirac, qui a, lui aussi, profité des joies de la neige d’Auron bien avant d’être président.

Giraud, disparu en 2000, Georges Pompidou, lui, goûtait au plaisir du 4-étoiles, dirigé par Paulette Tschamper, la tante paternelle de Michel Tschann. L’ex-président du syndicat des hôteliers niçois s’en souvient : « Je l’avais aperçu. Il fumait sur la terrasse du Pilon, mais on le laissait tranquille, on ne voulait pas le déranger, d’autant qu’il était discret, très bien élevé. Lui et son épouse venaient à Auron

pour se reposer et à ce moment-là, on respectait davantage la vie privée des hommes politiques. »

Un lit à la taille de Chirac

Plus tard, à la fin des années soixante-dix, Jacques Chirac est venu à son tour dans la station de ski, créée il y a plus de quatre-vingts ans. Il n’était pas encore chef d’État. Tout au plus maire de Paris. « On avait dû lui

faire fabriquer un lit sur-mesure, à sa taille…», sourit Michel Tschann. Pompidou, Chirac, Giscard d’Estaing également. Tous ont séjourné à Auron. Pour skier. Se promener. Sans se cacher vraiment, ils restaient tranquille­s. « Il n’empêche que leur venue générait inévitable­ment une belle publicité pour la station azuréenne… »

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