Nice a tenu une mi-temps
Après une première période de qualité, le Gym est sorti de son plan de jeu malgré une Abdelmalek souveraine sur les jets de 7m (7/7). Et les Messines ont puni leurs invitées (32-20).
Ça tonnait dans le vestiaire niçois après les débats. Les joueuses étaient effondrées sur le parquet mais un membre du staff laissait exploser sa colère. Le coach Marjan Kolev, lui, était plus calme mais ne masquait pas ses regrets. « On est vite sorti de notre stratégie, de notre projet »,
maugréait-il. On devait garder la balle plus longtemps avec des mouvements et chercher dans le secteur extérieur. Quand on est sorti du projet, on a vite été puni par Metz. Ce n’est pas agréable de perdre de douze buts. Même si perdre contre le champion atténue la déception. Metz a un projet de jeu bien stable depuis des années. Nous, on doit travailler. Cela se voit qu’on manque de temps. Il manquait l’agressivité, la combativité et aussi un peu de lucidité. On va travailler et il reste encore beaucoup de matches. » Celui d’hier soir à Metz avait pourtant bien commencé. Même si le champion en titre menait rapidement de trois puis quatre buts, Abdelmalek, Prudhomme, Sy et François remettaient leurs couleurs à parité : 5-5 (12e). Le premier temps mort de Marjan Kolev semblait avoir porté ses fruits sur les plans offensifs et défensifs.
Abdelmalek trop isolée
Les Azuréennes mieux en place, volaient des ballons et proposaient davantage de permutations face au but adverse. Ce changement de physionomie permettait même au Gym, bien aidé par les parades de Sako, de prendre les commandes pour la seule fois du match (5-6, 14’). C’était juste avant qu’Emmanuel Mayonnade ne remette de l’ordre dans les rangs mosellans. La défense locale retrouvait de la consistance. Les contre-attaques claquaient et le score à la pause ne laissait rien augurer de bon : 15-11. D’autant que la reprise était un calvaire pour les Niçoises. Les deux réalisations de Torstenson et Abdelmalek faisaient pâle figure face à l’avalanche lorraine : 23-13 (43e). Après avoir eu besoin d’une mi-temps pour se mettre en route, les championnes de France et leurs six néo-championnes du monde ont parfaitement géré les opérations. Les quelques coups de génie d’Abdelmalek et son 7/7 dans l’exercice des penalties n’ont pas suffi pour renverser les patronnes invaincues de la LFH. Alors qu’elle ne comptait que trente minutes de jeu cette saison au coup d’envoi sous le maillot messin, la gardienne hongroise Csapo a réalisé une prestation de qualité. La remplaçante de l’internationale française Laura Glauser (grossesse) a écoeuré les Niçoises. Le match était plié et bien plié. La suite était du même acabit : 32-20. Vivement la suite pour oublier !