Se pensant piégé dans le parking, il casse tout!
Quel saccage! Un Britannique de trente-six ans était tellement saoul qu’il a cru se retrouver enfermé dans le parking d’Ostende. Il est rentré dans une fureur telle qu’il a cassé des portes, arraché des systèmes de sécurité et détaché un extincteur pour le jeter contre du mobilier urbain pour en sortir… Au passage, il a abîmé la bâche d’un véhicule de collection « Excalibur ». Interpellé et placé en garde à vue, il devait comparaître devant le tribunal correctionnel. La distance avec le Royaume-Uni serait-elle la cause de son absence à l’audience ? Plus concrètement, les faits se sont déroulés dans la nuit du 1 au 2 septembre dernier. Vers 4 heures, le gardien de l’IM2S alerte les policiers. Un homme, accompagné d’une personne, est en train de tout casser dans le parc de stationnement… À la vue des agents, l’homme coléreux se montre particulièrement hostile. Une fois maîtrisé et conduit dans les locaux de la Sûreté publique, le trublion est sommé de s’expliquer. Avec son copain, ils étaient venus voir un ami. Ils ont trinqué toute la journée et une partie de la nuit quand les deux compères décident de reprendre leur véhicule.
Le président Florestan Bellinzona raconte la suite. L’esprit embrouillé et pas très doués au niveau de l’orientation, les deux individus se trompent de direction et aboutissent face aux portes sécurisées et bloquées, réservées au personnel de l’Institut monégasque de médecine et chirurgie sportive. Ils s’estiment séquestrés… Pour suivre leur coup d’éclat, leur parcours est visualisé par les services du parking grâce à la vidéosurveillance. Quel capharnaüm !
« Cette folle nuit où tout a valsé »
Le triste spectacle des dégradations est à nouveau relaté par Me Hervé Campana. L’avocat intervient aux intérêts de la Principauté. « Il est regrettable que le prévenu ne se soit pas rapproché de l’État monégasque avant de repartir dans son pays. Nous réclamons 1000 euros de dommages et intérêts. » Le premier substitut Olivier Zamphiroff ne comprend pas plus pareil comportement. « Je ne sais pas s’il préparait son futur mariage, mais on peut constater l’ampleur des dégâts au cours de cette folle nuit où tout a valsé. Même si le préjudice est assez faible, on n’agit pas ainsi. La sanction doit être symbolique : un mois d’emprisonnement assorti du sursis et 3 000 euros d’amende. » Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public en y ajoutant les 1 000 euros réclamés par l’État et 1 000 euros supplémentaires pour indemniser le propriétaire du véhicule.