PROM’CLASSIC (DEMAIN) L’inusable Charles Struyven
À 84 ans, il sera le plus âgé à s’élancer sur la Promenade des Anglais, demain, en compagnie des derniers participants : ceux qui courront en plus d’une heure. Pour bon nombre d’octogénaires, avaler ces dix mille mètres serait synonyme d’exploit mais pour Charles Struyven, le parcours devrait être une simple formalité. « 10 kilomètres ? C’est vite fait, assure-t-il, même si je suis moins rapide qu’avant. » Effectivement, dans le passé, c’est souvent le sport qui a rythmé la vie de l’originaire du Nord. En tant que coureur cycliste au sein du groupe Mercier d’abord, avec qui il a participé aux tours d’Italie et d’Espagne. En tant que coureur pédestre ensuite, lorsque son fils William est devenu adolescent. Paradoxalement, c’est le garçon qui a donné le goût de courir à son père, et non l’inverse.
Pas prêt de s’arrêter
« Il a commencé à courir au collège et sans s’entraîner, il gagnait les courses. Ses professeurs me disaient qu’il fallait le pousser, alors je l’accompagnais courir à Vaugrenier », se souvient l’ancien agent EDF. Grâce à son père, William a progressé, pour arriver à un niveau particulièrement élevé - champion du monde vétéran du semi-marathon en 2012 -, mais les performances du paternel n’ont rien à lui envier. Aux quatre coins du monde (Riga, Vilnius, Rio, Buenos Aires…), il a participé à une Plus de participations pour l’habitué qui sera, comme toujours, soutenu par son épouse. multitude de marathons avec l’association Spiridon. « Heureusement qu’il y a ces courses pour qu’il me sorte ! », s’amuse son épouse, Monique, jamais loin de lui. Désormais, la distance de 42 km a diminué mais l’envie de courir est toujours d’actualité. Charles continuera le sport tant qu’il « le pourra encore », sans se fixer aucune limite.
Dix kilomètres trois fois par semaine
Malgré les pépins physiques subis ces dernières années (tumeurs au coeur, péritonite aiguë ou encore prothèse au genou), le Cagnois garde la forme et ne fait pas d’excès : « On se sent mieux quand on est en bien dans son corps. Tous les matins, je surveille mon poids par exemple. Avec ma femme, nous ne fumons pas et nous mangeons sainement. Regardez Monique (il la montre), même à 76 ans, elle est bien roulée! » Une pointe d’humour qui caractérise parfaitement ce bon vivant, heureux d’avoir « réussi sa vie. » Demain, il partira pour une heure et quart d’effort, avant de dévaler à nouveau 10 km mardi, mercredi et jeudi. Un entraînement hebdomadaire cornélien : c’est ainsi que, même à 84 ans, Charles Struyven se sent bien. Sur la Promenade des Anglais, demain. 8h30 : Échauffement collectif. 9 h : Départs pour le 10 km en six vagues. 9h45 : Départs mini Prom’.