Injections de PRP : l’aventure régénérative Soins
L’utilisation de Plasma riche en plaquettes, extrait du sang du patient, a la capacité de régénérer les tissus lésés. Les indications pour cette technique ne cessent de s’étendre
Cette médecine régénérative, c’est une véritable révolution médicale. » Le Dr Michel Gaillaud, médecin du sport à la clinique Oxford de Cannes et ancien médecin chef de l’Olympique de Marseille, ne mâche pas ses mots lorsqu’il parle d’une technique qui ne cesse de se développer : l’injection de PRP – comprendre Plasma riche en plaquettes. Pour résumer, « elle consiste à prélever du sang chez un patient, d’en extraire le plasma et les plaquettes. Le tout est ensuite réinjecté dans des zones très peu vascularisées que sont les tendons, les ligaments, les muscles et les cartilages lésés.» Le PRP va stimuler leur réparation, via la formation de nouveaux vaisseaux sanguins (néovascularisation), la synthèse du collagène et l’activation des cellules réparatrices.
Lésions chroniques et arthrose : pour le sportif mais pas seulement
« En quoi c’est une révolution, me demandez-vous ? C’est simple : lorsque j’étais en fac de médecine, on nous apprenait que lorsque quelque chose était abîmé, on le réparait, on le remplaçait, on l’enlevait, voire pire, on le laissait en l’état, mais on ne nous parlait pas de le régénérer. Or c’est ce que produit l’injection de PRP ! », résume le Dr Gaillaud. Spécialisé dans la prise en charge du sportif, il collabore avec de nombreux clubs et fédérations et il est régulièrement confronté à cette même demande, simple et complexe : soigner... mais rapidement. Le sportif de haut niveau ne pouvant se permettre de s’arrêter plusieurs mois, il a besoin d’un traitement efficace qui va lui permettre de reprendre au plus vite entraînements et compétitions. « Deux types de patients peuvent bénéficier de cette technique : les sportifs victimes de lésions chroniques qui ne guérissent pas ou de lésions aiguës des muscles, tendons, ligaments ou cartilage et les patients souffrant d’arthrose. Que ce soit pour l’arthrose du genou, des doigts, au niveau du pouce, de la cheville, de la hanche et de bon nombre d’autres articulations, les injections de facteurs de croissance peuvent être une alternative de choix à la chirurgie», commente le Dr Gaillaud. Parmi les 10 millions d’arthrosiques en France, un grand nombre pourrait voir dans l’injection (Photos DR / M. Gaillaud) de PRP une réponse thérapeutique, selon le Dr Gaillaud. Il rappelle les rares contre-indications à la technique : «Ilfaut éviter de piquer dans des structures cancéreuses ou très inflammatoires parce que cela risque de les stimuler aussi ». Concernant l’efficacité de la technique, «on estime qu’il y a un échec pour dix patients : il peut être lié aux propres capacités régénératives du patient, à une mauvaise indication ou encore au fait que la lésion est trop importante.» Pendant que les professionnels de santé travaillent à exploiter au maximum le potentiel de ce
« Parfois, une alternative à la chirurgie »